Le dessin préparatoire à la mine de plomb est daté «22 mai 1897»

L’écrivain et poète belge Christian Beck (1879-1916) arrive à Paris en 1896. Il collabore brièvement au Mercure de France et à La Revue blanche. Proche d’Alfred Jarry, il se brouille avec lui à la suite d’une altercation survenue le 2 mars 1897 à la Taverne du Panthéon, fief de la jeune équipe du Mercure de France, altercation au cours de laquelle Jarry le menace avec un pistolet chargé à blanc.

Resté inédit, mais probablement conçu pour illustrer un article de Beck dans La Revue blanche, ce masque de l’écrivain belge est uniquement identifié par le tiré à part qui en a été fait (fig. A).

Un portrait de Christian Beck, mine de plomb sur papier, 16,1 x 12,6 cm, signé et daté du 22 mai 1897, est inscrit dans le cahier d’écolier où ont été listés à leur arrivée à Lausanne, en 1926, les dessins de Vallotton hérités par son frère Paul (Lausanne, Fondation Félix Vallotton). Même s’il n’est pas localisé aujourd’hui, l’existence attestée de ce dessin, préalable sans doute au masque définitif à l’encre de Chine, plaide pour un portrait exécuté d’après nature, conformément à la pratique de l’artiste. La date de la signature, 22 mai 1897, se situe dans les derniers jours que Christian Beck a passé à Paris avant de rentrer définitivement en Belgique.

Non cité

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André Blavier, Christian Beck. Bosse-de-Nage, Verviers, Temps Mêlés, [1966], p. 104.