En 2005, la Fondation Félix Vallotton et l’Institut suisse pour l’étude de l’art (SIK-ISEA) se sont associés pour éditer le catalogue raisonné de l’œuvre peint de Félix Vallotton par Marina Ducrey. Pour cette première réalisation déjà, l’ouvrage a pris place dans la collection « Catalogues raisonnés d’artistes suisses » de SIK-ISEA. À cette publication a succédé, en 2012, l’édition conjointe du volume Félix Vallotton. Critique d’art.

C’est ainsi tout naturellement que la collaboration se prolonge à l’occasion d’une nouvelle étape aujourd’hui, celle du catalogue raisonné des illustrations parues dans la presse et les livres – le vecteur par lequel l’artiste né à Lausanne s’est établi sur la scène artistique et éditoriale parisienne puis internationale. Dépassant le millier de dessins, ces œuvres, révélatrices à la fois de l’histoire de l’art et de l’histoire sociale, sont pour la première fois documentées dans leur intégralité et rendues accessibles, accompagnées d’un commentaire scientifique.

Une illustration ne se répertorie ni ne se décrit comme un tableau. Les responsables du projet, Katia Poletti et Sarah Burkhalter, ont ainsi élaboré une architecture inédite pour l’interface vallotton-illustrateur.ch, réalisée par l’entreprise spécialisée Odoma à Lausanne. La nouvelle arborescence qui en résulte dans le domaine des catalogues raisonnés permet une large gamme de critères de recherche ainsi qu’une utilisation flexible, en vue d’une étude scientifique approfondie ou d’une exploration associative.

Nos remerciements les plus vifs vont à Katia Poletti, conservatrice de la Fondation Félix Vallotton et responsable scientifique du projet de recherche Félix Vallotton illustrateur, à Sarah Burkhalter, responsable de l’Antenne romande de SIK-ISEA et directrice du projet, et à Nadine Franci, collaboratrice scientifique, pour leur travail d’une précision et d’une pertinence exceptionnelles.

Les soutiens financiers ont été à la hauteur de l’ambition et de la complexité du projet liées à la nature et à l’ampleur du corpus à couvrir. Nous remercions ainsi vivement le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) et l’ensemble de nos partenaires pour leur soutien indéfectible depuis le lancement des travaux en 2013.

Le présent catalogue en ligne est complété par l’ouvrage L’Âge du papier, publié au printemps 2025 chez 5 Continents Editions, où quelque deux cents illustrations de Vallotton sont reproduites et mises en perspective par trois essais critiques.

Nous souhaitons que le catalogue raisonné Félix Vallotton illustrateur permette d’approfondir la compréhension des multiples facettes de l’œuvre de l’artiste et qu’il serve également d’instrument largement utilisé pour la recherche en histoire sociale et des médias. Plus encore que les peintures et gravures, le cas des illustrations met en évidence l’étroite imbrication entre l’art, la société, la politique et la culture quotidienne – une imbrication qui est justement constitutive de l’œuvre de Vallotton, et ce de manière tout à fait singulière.

Enfin, le catalogue raisonné peut également être parcouru sur le mode de la curiosité et du plaisir, avec le même appétit que l’on aurait pour une revue ou un livre. En effet, l’illustration vise le plus souvent à attirer l’attention d’un vaste public qui, autrefois comme aujourd’hui, sait goûter au talent extraordinaire de Vallotton en matière de stylisation et de « mise en images ».

Pour saisir l’éloquence polymorphe de Félix Vallotton, à l’œuvre en peinture, gravure, dessin, critique d’art, littérature et théâtre, l’œil doit passer par l’illustration et se faire oreille. C’est que l’image et le mot sont ici, dans le corpus illustré de Vallotton, les partenaires premiers d’une expression dessinée souvent polysémique, volontiers caustique, finement canaille. Voir les subtilités picturales requiert d’entendre les habiletés textuelles, chevillées l’une à l’autre dans un tango sémantique d’une rare agilité. Regarder les dynamiques d’une scène de rue ou de ménage exige d’écouter la didascalie en contre-bas, hors-champ de l’illustration qui tantôt l’appelle, tantôt y répond. Et si l’image est muette, si les lettres forment un titre ou que l’ornement sert de filet typographique, alors l’œil peut se faire main, mesurant l’aplomb de la mise en page de Vallotton.

Pour se mettre au diapason de cette éloquence et en distinguer les ressorts dans le champ de l’imprimé illustré, la Fondation Félix Vallotton et l’Institut suisse pour l’étude de l’art (SIK-ISEA) se sont associés dans le recensement, la documentation, le commentaire et la publication de l’intégralité des illustrations de l’artiste telles qu’elles sont parues dans les périodiques et les livres au tournant des années 1900. Le répertoire de cet ensemble, qui inclut par ailleurs l’essentiel des éphémères conçus par l’illustrateur, constitue le présent catalogue raisonné. Fruit de dix ans de recherche, de rédaction et d’édition, de modélisation informatique et de campagnes iconographiques, Félix Vallotton illustrateur. Catalogue raisonné présente sous forme numérique et en accès libre la part jusqu’ici méconnue de l’œuvre de Vallotton, pivot pourtant principal de la reconnaissance de son vivant dans les cercles parisiens et au-delà¹. Preuve que l’histoire de l’art ne peut que bénéficier d’une attention aux supports désormais mieux estimés que sont la revue, le journal ou l’éphémère imprimé, le médium illustré est celui qui parachève aujourd’hui la connaissance et le récit de l’artiste polygraphe.

La critique contemporaine de Vallotton ne s’y est pas trompée : dans une recension anonyme à propos de la série de bois gravés Intimités (1898), clef de voûte de l’esthétique vallottonnienne, le xylographe est décrit comme étant « si heureusement servi par ses dons de décorateur, de fouilleur des physionomies, de simplificateur, de metteur en page »². Dans ce commentaire, la remarque ne revêt tout son sens qu’une fois le jeu complet des illustrations de Vallotton en main. C’est à l’appui de celui-ci qu’on observe en effet comment le « décorateur » s’épanouit dans la production de dessins d’ornement, placés ici en cul-de-lampe d’un article, là en marge d’un sommaire. Combien le « fouilleur des physionomies » s’attarde sur le contraste d’un éclairage, l’angle d’un profil, l’arc d’un sourcil, avec un plaisir certain pour la psychologie des êtres et la gestique des relations. On perçoit comment la manifestation de ces dynamiques revient au « simplificateur », maître de l’allusion narrative, de la synthèse entre image et mot, de la valence symboliste d’une figure³. Qu’il revient au « metteur en page » de présenter toute son intelligence de composition dans l’articulation du texte et de l’ornement sur une page de titre, dans la conception d’une lettre dessinée ou d’un fleuron qui consacrent l’identité d’une revue, d’un lieu, d’un bien de consommation. Autant de « dons » exercés par Vallotton dans près de huitante projets éditoriaux déclinés en plus de 1’100 illustrations parues entre 1885 et 1924 – la fréquence est particulièrement vive durant la décennie 1892-1902 – et porteurs d’une griffe qui dialogue avec sa pratique picturale et xylographique en particulier.

Or cette signature repose sur un amour de la narration et un goût pour la typographie. Loin de s’annuler mutuellement, ces affinités constituent les pôles du travail d’illustrateur de Vallotton. D’un côté, il se montre à l’aise dans la scène strictement illustrative, la vignette allusive ou encore le portrait métaphorique, investissant toutes les possibilités du récit par l’image. De l’autre, il structure la maquette d’un ouvrage et le lettrage à main levée avec une précision de graphiste. Au centre se révèle alors une sensibilité fondamentale aux mots – que Vallotton en restitue la force poétique et politique ou en compose les caractères écrits, ils sont aussi bien le contenu que la forme de ses dessins.

Par ailleurs, une illustration convoque des protagonistes et des processus qui dépassent largement la production autographe d’une image. L’examen des commandes éditoriales mené dans le cadre du projet Félix Vallotton illustrateur a notamment permis d’identifier que Vallotton travaille d’après photographie et d’après le vivant, ceci dans le cas des portraits masques en particulier, qui représentent près d’un tiers du corpus total du catalogue raisonné. Les instructions qui lui parviennent, pourtant précises, lui laissent une grande liberté d’interprétation du sujet à illustrer, ce qui explique en partie les nombreux états du dessin auquel il s’exerce dans certains cas. S’il multiplie alors les essais et dessine essentiellement à l’échelle, c’est également parce qu’il recherche les meilleurs effets du dessin une fois paru, démontrant ainsi une connaissance fine du processus d’impression (colorimétrie, encrage, cadrage, etc.), du support final (format, papier, etc.) et du registre socio-culturel dans lequel paraît la publication (littéraire, politique, satirique, etc.).

De ce fait, le raisonnement du catalogue est fondé sur le dessin publié, et non sur le dessin original ou préparatoire. Un des principes du projet Félix Vallotton illustrateur est de penser la généalogie du multiple et non de l’unique, ce qui inverse la logique habituelle d’un catalogue raisonné. Aussi s’est-il avéré nécessaire de fixer une méthode d’identification et de nomenclature de l’illustration au tournant du XX^e siècle en Europe et aux États-Unis, une systématique jusqu’ici incohérente au sein de la communauté scientifique. L’équipe de recherche que nous avons codirigée et composée avec Nadine Franci, collaboratrice scientifique du projet, s’est également investie dans la modélisation sémantique et technique d’une base de données relationnelle avec l’entreprise Odoma (Lausanne). La structure et le libellé des rubriques de saisie ont fait l’objet d’une consultation de la Commission scientifique du projet, tout comme l’envergure du corpus, la nature des notices et le mode de citation des œuvres de comparaison.

Un sujet tel que l’imprimé appelait naturellement un livre. Intitulé L’Âge du papier. Félix Vallotton illustrateur – en emprunt au dessin emblématique de Vallotton paru dans Le Cri de Paris en 1898 –, l’ouvrage publié conjointement au présent catalogue raisonné en constitue à la fois une porte d’entrée et un complément critique⁴. Il développe de manière approfondie l’essai introductif et en prolonge les lignes de force⁵. Deux contributions y apportent un éclairage inédit : l’une cartographie le territoire, jusqu’ici inexploré, de la typographie d’art chez Vallotton⁶ ; l’autre analyse l’engagement permanent de l’artiste, demeuré inflexible dans ses prises de position comme dans ses choix graphiques⁷.

À chaque étape du projet, y compris dans la phase de mise à l’étude conduite par Paul-André Jaccard, responsable de l’Antenne romande de SIK-ISEA jusqu’en 2013, et Jean-Luc Strohm, président de la Fondation Félix Vallotton jusqu’en 2014, nous avons pu compter sur le soutien permanent et bienveillant du Conseil et du Bureau de la Fondation Félix Vallotton ainsi que du Conseil de fondation, de la Commission scientifique et de la Direction de SIK-ISEA. Que leurs membres, ainsi que Roger Fayet, directeur de SIK-ISEA, et Yves Noël, président de la Fondation Félix Vallotton, trouvent ici l’expression de notre profonde reconnaissance. Nos équipes respectives ont apporté une expertise, une écoute critique ou un appoint ponctuel, et nous tenons à adresser toute notre gratitude à Melissa Rérat (SIK-ISEA jusqu’en 2022) et Jehane Zouyene (SIK-ISEA depuis 2022) pour leur implication minutieuse dans le lectorat du corpus ici réuni. C’est aux photographes François Doury, Philipp Hitz (SIK-ISEA jusqu’en 2020), Jean-Louis Losi, Étienne Malapert (Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne), Patrice Maurin Berthier et Reto Pedrini que nous devons l’essentiel des reproductions contenues dans ce catalogue. Nous leur adressons nos remerciements chaleureux pour des campagnes photographiques agréables et efficaces, dont les prises de vues ont été finalisées par l’unité Traitement d’images à SIK-ISEA, que nous remercions également. Avec Odoma, nous avons trouvé des partenaires techniques attentifs et imaginatifs en la personne de Laurent Bolli, Giovanni Colavizza et Quentin Bonnard – la circulation dans l’arborescence du Vallotton illustrateur leur est directement redevable. Nos remerciements vont également à l’équipe Base de données de SIK-ISEA et au responsable de département dont elle dépend, Matthias Oberli.

Socle financier du projet, le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) s’est engagé avec une générosité toujours renouvelée, nous permettant d’assurer la rémunération ininterrompue de la recherche et d’absorber les hiatus dus à la pandémie de coronavirus. Nous remercions vivement les expert⋅e⋅s ainsi que les administrateur⋅trice⋅s FNS lié⋅e⋅s au projet pour la confiance témoignée au long cours. Que les fondations, mécènes privé⋅e⋅s, structures de soutien cantonales et bancaires, ainsi que toutes celles et ceux qui ont montré de l’intérêt pour notre projet, sous une forme matérielle ou conceptuelle, reçoivent notre reconnaissance la plus sincère.

Enfin, le catalogue raisonné Félix Vallotton illustrateur a pris forme au gré d’intuitions de recherche partagées avec Nadine Franci, dont l’esprit méthodique et l’expression germanophone ont consolidé aussi bien la modélisation numérique de notre outil de travail que la compréhension fine du contexte allemand des publications auxquelles Vallotton a participé. Nous avons également eu le privilège de bénéficier du regard expert de Marina Ducrey, conservatrice honoraire de la Fondation Félix Vallotton et autrice du catalogue raisonné Félix Vallotton. L’œuvre peint⁸, qui a suivi le projet avec une attention précise et une curiosité permanente, offrant à chaque étape ses conseils avisés et la richesse de son expérience. À toutes deux, nous adressons nos remerciements les plus reconnaissants.

À l’instar de l’illustration, véritable trait d’union entre le lisible, le suggéré et le visible, nous espérons que la constance de notre collaboration sera le miroir de votre plaisir à arpenter tout le relief espiègle de Félix Vallotton, l’illustrateur.

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1. Voir l’essai introductif au présent catalogue raisonné par Katia Poletti, « L’illustration, pièce manquante du puzzle vallottonnien », in Katia Poletti, avec la collaboration de Sarah Burkhalter et Nadine Franci, Félix Vallotton illustrateur. Catalogue raisonné, Lausanne / Zurich : Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA, 2025, coll. « Catalogues raisonnés d’artistes suisses », vol. 32.↩︎

2. Non signé, « Intimités », Le Cri de Paris, 18 décembre 1898, pp. 6-7.↩︎

3. Voir Merel van Tilburg, The Figure in/on the Carpet: Félix Vallotton and Decorative Narrativity, Konsthistorisk tidskrift / Journal of Art History, 83 :3, 2014, pp. 211-227.↩︎

4. Katia Poletti (dir.), L’Âge du papier. Félix Vallotton illustrateur, avec les contributions de Sarah Burkhalter et Julien Schuh, préface de Marina Ducrey, Lausanne / Milan : Fondation Félix Vallotton / 5 Continents Editions, 2025.↩︎

5. Katia Poletti, « L’Âge du papier. Félix Vallotton illustrateur », in ibid., pp. 16-78.↩︎

6. Sarah Burkhalter, « La typographie d’art de Félix Vallotton », in ibid., pp. 210-221.↩︎

7. Julien Schuh, « Une ‹ haine native des chiens et des sergents de ville › », in Poletti, ibid., pp. 222-229.↩︎

8. Marina Ducrey, avec la collaboration de Katia Poletti, Félix Vallotton (1865-1925). L’œuvre peint, Lausanne / Zurich : Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA, 2005, coll. « Catalogues raisonnés d’artistes suisses », vol. 22.↩︎

Méthode

La logique du catalogue raisonné Félix Vallotton illustrateur repose sur l’illustration publiée, à laquelle est attribué un numéro de catalogue. Les trois premiers chiffres (de 001 à 116) renvoient aux projets éditoriaux, classés selon l’ordre chronologique de la collaboration de Vallotton ; les trois suivants indiquent les illustrations au sein de chaque projet, elles aussi ordonnées chronologiquement. Les dessins originaux et travaux préparatoires ainsi que les images de comparaison sont recensés en soutien à l’illustration parue, et sont désignés par des lettres. Toutes les œuvres originales ou préliminaires ne sont pas nécessairement reproduites.

Trois types de supports éditoriaux structurent le corpus : les périodiques, les livres et les éphémères. À l’exception de ces derniers, chacun est détaillé selon un double degré d’information : les indications relatives au projet éditorial sont consignées dans la fiche « périodique » ou « livre » ; celles concernant l’image publiée sont contenues dans la fiche « illustration de périodique » ou « illustration de livre ». Dans le cas des périodiques, un degré d’information supplémentaire est apporté par la fiche « numéro de périodique », qui rassemble les données techniques propres au numéro dans lequel l’illustration a été publiée.

Les informations liées à l’illustration et les conditions de sa production technique sont renseignées dans plus d’une vingtaine de rubriques spécifiant, par exemple, son emplacement dans la publication ou encore la nature de sa relation au texte. Le commentaire scientifique établit le contexte de la commande et apporte une analyse approfondie, croisant les approches esthétiques, historiques, contextuelles, socio-politiques et archivistiques, de l’objet étudié. Il contient des liens vers d’autres images et publications à l’intérieur de l’interface vallotton-illustrateur.ch, et établit également des relations avec des corpus externes, renseignés par des liens pérennes. Il est signé de l’une des trois autrices (Katia Poletti, Sarah Burkhalter et Nadine Franci), qui parfois cosignent la notice.

Manuel de consultation

L’interface de consultation permet de refléter efficacement les relations entre les images, les sujets ou encore les reprises. Elle donne accès aux illustrations de Félix Vallotton sous trois modes de lecture complémentaires : « Catalogue », « Rechercher » et « Chronologie », qui composent le menu de l’interface.

Dans le premier mode de consultation, sous l’intitulé « Catalogue », les projets éditoriaux sont rassemblés par ordre chronologique et sont dotés d’une image représentative de la contribution de Vallotton à la publication. Dans le deuxième, sous l’intitulé « Rechercher », il est possible d’effectuer des recherches croisées selon plusieurs critères, d’interroger certains corpus à l’exclusion d’autres, et de spécifier l’arc temporel souhaité. Les résultats se présentent sous forme d’une liste de vignettes structurée par type de contenus. Par un clic sur un résultat, une fenêtre modale affiche une vue synthétique de la fiche descriptive avec un relais possible vers la fiche complète. Enfin, le troisième mode de lecture offre une chronologie illustrée et quantifiée des projets composée de deux parties. En haut, un histogramme donne à voir la densité des illustrations par projet éditorial et par année. Les blocs de couleur représentent les projets éditoriaux, et leur hauteur correspond au nombre d’illustrations. En bas, l’ensemble des contenus est visible sous forme de vignettes qui donnent accès aux fiches descriptives correspondantes. Plusieurs opérations sont possibles sur cette visualisation. Les cases à cocher permettent de filtrer le type de projet éditorial : livre, périodique ou éphémère. Un clic sur une année permet de n’afficher que les projets éditoriaux de cette année-là. Un badge cliquable indique le nombre d’illustrations par projet éditorial et permet de déployer la liste des vignettes correspondantes.

Il prend appui sur des lexiques établis par la recherche, organisés en deux thésaurus complémentaires. Le premier, intitulé « Catégories », regroupe des termes descriptifs permettant de qualifier la nature formelle ou fonctionnelle de l’illustration (son contenant). Le second, intitulé « Mots-clés », rassemble des termes relatifs au contenu de l’image, c’est-à-dire aux sujets, figures ou objets qu’elle représente. Dans la plupart des cas, nous avons opté pour la fluidité de la lecture en français et traduit les textes originaux (de l’allemand ou de l’anglais). Dans ces cas, la traduction émane de l’équipe de recherche. Dans d’autres cas, lorsque le texte illustré est en langue anglaise ou allemande, nous avons maintenu le texte original dans le commentaire, parfois assorti d’une traduction française entre parenthèses effectuée par l’équipe de recherche.

Le corpus du catalogue raisonné est introduit par un avant-propos (Roger Fayet et Yves Noël), une préface (S’illustrer par l’imprimé, par Sarah Burkhalter et Katia Poletti) et un essai liminaire (L’illustration, pièce manquante du puzzle vallottonnien, par Katia Poletti). Il est accompagné d’une bibliographie, de remerciements, du présent texte et de l’impressum.

Ce catalogue raisonné a été réalisé grâce au généreux soutien de :

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• The Barrett Collection, Dallas, Texas, in Memory of Nona Barrett

• Goethe-Stiftung für Kunst und Wissenschaft

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• Claire Sturzenegger-Jeanfavre Stiftung

• Fondation de la Caisse d’épargne et de prévoyance de Lausanne

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• Fondation Yves et Inez Oltramare

• Boner Stiftung für Kunst und Kultur

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• Association Charles Rollier

• ainsi que d’une donatrice et de trois fondations privées souhaitant garder l’anonymat.

Nous adressons nos plus vifs remerciements à toutes celles et ceux qui, à divers titres et de multiples manières, ont apporté leur précieux concours à la réalisation de ce catalogue raisonné :

• Luce Abélès †

• Angelika Affentranger (Villa Flora, Winterthour)

• Catherine Ambroselli de Bayser (Catalogue raisonné George Desvallières)

• Katharina Ammann (Aargauer Kunsthaus, Aarau)

• Remy Bellenger

• Laurent Bihl

• Paul-Henri Bourrelier †

• Janet Briner

• Saskia Bursens (Archives et Musée de la Littérature, Bruxelles)

• Anne Buschhoff (Kunsthalle Bremen, Brême)

• Aimee Calfin (Getty Research Institute, Los Angeles)

• Phillip Dennis Cate

• Nathalie Chaix (Musée Jenisch Vevey)

• Anne-Laure Charrier (Institut national d’histoire de l’art, Paris)

• Céline Chicha-Castex (Bibliothèque nationale de France, Paris)

• Silvio Corsini (Bibliothèque cantonale et universitaire, Lausanne)

• Paul Cougnard (Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, Paris)

• Guy-Patrice Dauberville (Bernheim-Jeune & Cie, Paris)

• Guillaume Doizy

• Michel Dixmier

• Marianne Enckell (Centre international de recherches sur l’anarchisme, Lausanne)

• Walter Feilchenfeldt

• Marcel Fleiss (Galerie 1900-2000, Paris)

• Stéphanie Fournier (Institut national d’histoire de l’art, Paris)

• Gilles Genty

• Daniel Gombau (Bibliothèque cantonale et universitaire, Lausanne)

• Dan Guerrero (The McNay Art Museum, San Antonio, Texas)

• Caroline Guignard (Musée d’art et d’histoire, Genève)

• Janine Herscher

• Bertrand Hugonnard-Roche

• Maurice Imbert

• Jacqueline Imbery †

• Paul-André Jaccard

• Philippe Kaenel (Université de Lausanne)

• Aglaja Kempf (Fondation Oskar Kokoschka, Vevey)

• Rudolf Koella

• Constance Krebs (Association Atelier André Breton, Paris)

• Jacques Kuzma (Librairie La Galcante, Paris)

• Corinne Lebel (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques, Paris)

• Ariane Le Couteur

• Catherine Lepdor (Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne)

• Dan Mayer †

• Ellen Melas-Kyriazi Josefowitz †

• Jean-David Mermod

• Stéphane Millet

• Gabrielle Montarnal (Musée départemental Maurice Denis, Saint-Germain-en-Laye)

• Jean-Paul Morel †

• Monique Moulène (Bibliothèque nationale de France, Paris)

• Nathalie Muller (Institut national d’histoire de l’art, Paris)

• Hélène Oblin (Musée départemental Stéphane Mallarmé, Vulaines-sur-Seine)

• Sibylle Pandolfi (Librairie Le Feu Follet, Paris)

• Cécile et Nicolas Partouche

• Géraldine Pozzi

• Vincent Pruchnicki (Musée d’Art et d’Histoire Pissarro, Pontoise)

• Mireille Romand (Galerie Documents, Paris)

• Nicolas Romand (Galerie Sagot Le Garrec, Paris)

• Willem Russell

• Ludmilla Sala (Villa Flora, Winterthour)

• Pierre Saunier (Librairie Pierre Saunier, Paris)

• Laura Saggiorato (Bibliothèque cantonale et universitaire, Lausanne)

• Laurence Schmidlin (Musée d’art du Valais, Sion)

• Theres Schwarz (Fondation Hahnloser / Jaeggli, Winterthour)

• Fabienne Stahl (Musée départemental Maurice Denis, Saint-Germain-en-Laye)

• Naoko Sugiyama (Mitsubishi Ichigokan Museum, Tokyo)

• Sara Terrier (Musée des Beaux-Arts, Le Locle)

• Annemarie Verna (Galerie Annemarie Verna, Zurich)

• Eric Walbecq (Bibliothèque nationale de France, Paris)

Nos plus chaleureux remerciements vont aux membres de la commission scientifique du projet :

• Katharina Ammann (Aargauer Kunsthaus, Aarau)

• Marina Ducrey (Fondation Félix Vallotton, Lausanne)

• Roger Fayet (SIK-ISEA)

• Catherine Lepdor (Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne)

• Daniel Maggetti (Université de Lausanne)

• Julien Schuh (Université Paris-Nanterre)

• Tabea Schindler (SIK-ISEA)

ainsi qu’aux invités externes, Philippe Kaenel (Université de Lausanne, 2018) et Laurent Bolli (Société Odoma, 2023)

qui ont répondu à la concertation des membres permanentes, Sarah Burkhalter, Nadine Franci et Katia Poletti

Nous adressons enfin notre profonde reconnaissance aux membres du Conseil de la Fondation Félix Vallotton :

• Yves Noël, président

• Michel Vallotton, vice-président

• Sarah Burkhalter

• Marina Ducrey

• Dominique Fasel

• Catherine Lepdor

• Daniel Maggetti

• André Mayer

• Léonore Porchet

• Christoph Vögele

• Jean-Luc Strohm, président d’honneur

• Marianne Grieshaber, secrétaire

Aux collaboratrices de la Fondation Félix Vallotton :

• Marina Ducrey, conservatrice honoraire

• Marianne Grieshaber, assistante administrative

• Asia Cantalupo, assistante scientifique

• Sabine Panchaud, assistante scientifique

Aux membres de la Commission scientifique de SIK-ISEA :

• Andreas Beyer (Prof. honor. Dr, Université de Bâle, président jusqu’au 31.12.2024)

• Tristan Weddigen (Université de Zurich / Bibliotheca Hertziana, Max-Planck-Institut für Kunstgeschichte, Rome, président dès le 1.1.2025)

• Tobia Bezzola (Museo d’arte della Svizzera italiana, Lugano)

• Jacqueline Burckhardt (Parkett)

• Nathalie Dietschy (Université de Lausanne, dès le 23.4.2024)

• Dario Gamboni (Prof. honor. Dr, Université de Genève)

• Christoph Krekel (Staatliche Akademie der Bildenden Künste, Stuttgart)

• Cäsar Menz (dir. honor. Musées d’art et d’histoire, Genève)

• Wolf Tegethoff (dir. honor. Zentralinstitut für Kunstgeschichte, Munich)

• Philip Ursprung (ETH Zurich)

• Stefan Wülfert (Haute École des arts de Berne)

Aux membres de la Direction de SIK-ISEA :

• Roger Fayet, directeur

• Eric Bäppler, responsable de l’informatique

• Karoline Beltinger, responsable du département Technologie de l’art

• Sarah Burkhalter, responsable du département Antenne romande

• Roger Fehr, responsable du département Services centraux (jusqu’au 30.9.2024)

• Ilona Genoni Dall, responsable du département Services centraux (dès le 1.9.2024)

• Matthias Oberli, responsable du département Documentation sur l’art

• Susanne Oehler, responsable Évènements

• Sandra Ruff, responsable du marketing et de la communication

• Tabea Schindler, responsable du département Histoire de l’art

• Julia Tutschek, assistante de Direction

• Marianne Wackernagel, responsable Forum scientifique

Ainsi qu’aux collaboratrices de l’Antenne romande de SIK-ISEA :

• Caroline Anderes, collaboratrice scientifique

• Isaline Deléderray, collaboratrice scientifique

• Melissa Rérat, collaboratice scientifique (jusqu’au 30.11.2022)

• Jehane Zouyene, collaboratrice scientifique (dès le 1.12.2022)

Recherche et édition

Fondation Félix Vallotton, Lausanne
Institut suisse pour l’étude de l’art (SIK-ISEA), Antenne romande, Lausanne

Direction scientifique

Katia Poletti, Fondation Félix Vallotton (subsidiaire FNS de 2015 à 2019)

Direction de projet

Sarah Burkhalter, SIK-ISEA

Rédaction et édition

Katia Poletti
Sarah Burkhalter
Nadine Franci, SIK-ISEA / Fondation Félix Vallotton (subsidiaire FNS de 2015 à 2019)

Lectorat

Melissa Rérat, SIK-ISEA

Jehane Zouyene, SIK-ISEA

Conseil scientifique

Marina Ducrey, Fondation Félix Vallotton
Roger Fayet, SIK-ISEA

Photographie

François Doury
Philipp Hitz, SIK-ISEA
Jean-Louis Losi
Étienne Malapert, Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne
Patrice Maurin Berthier
Reto Pedrini

Traitement d’images

Regula Blass, SIK-ISEA

Andrea Reisner, SIK-ISEA

Modélisation des données, programmation et interface de consultation

Société Odoma, Lausanne

www.odoma.ch

Administration et assistanat recherche de fonds

Caroline Anderes, SIK-ISEA

Marianne Grieshaber, Fondation Félix Vallotton
Julia Tutschek, SIK-ISEA

Communication

Sandra Ruff, SIK-ISEA

Biographies des autrices

Sarah Burkhalter est responsable de l’Antenne romande et membre de la Direction de l’Institut suisse pour l’étude de l’art (SIK-ISEA). Titulaire d’un doctorat en Histoire de l’art (2012), elle a étudié à New York University et à l’Université de Genève, où elle a été chercheuse FNS (2008-2011) et a enseigné l’histoire de l’art et de la danse des XIX^e-XXI^e siècles, ses domaines de spécialisation. Codirectrice à SIK-ISEA d’ouvrages et de rencontres scientifiques sur l’art en Suisse des années 1800-2000, elle est également l’autrice d’un essai sur la typographie de Félix Vallotton pour le volume L’Âge du papier (Lausanne / Milan : Fondation Félix Vallotton / 5 Continents Editions, 2025) émanant du projet de recherche Félix Vallotton illustrateur.

Nadine Franci, conservatrice au département des dessins et arts graphiques du Musée des beaux-arts de Berne, est titulaire d’un Master en histoire de l’art de l’Université de Zurich (2003). De 2003 à 2006, elle a été responsable et chargée de cours du module Design History and Trends de la formation post-grade Farbdesign à l’École suisse du textile de Saint-Gall. De 2004 à 2008, elle a occupé un poste de collaboratrice scientifique au Cabinet des estampes du Kunsthaus de Zurich, puis de 2008 à 2011, celui de chercheuse FNS à l’Université de Genève. Ses travaux de recherche se focalisent sur l’art des XIX^e et XX^e siècles.

Katia Poletti est titulaire d’un Master en histoire de l’art de l’Université de Lausanne (2000) et conservatrice de la Fondation Félix Vallotton, à Lausanne. Spécialiste de l’œuvre de l’artiste, elle est la directrice du volume L’Âge du papier (Lausanne / Milan : Fondation Félix Vallotton / 5 Continents Editions, 2025), issu du projet de recherche Félix Vallotton illustrateur. Co-autrice, avec Rudolf Koella, de Félix Vallotton. Critique d’art (2012), elle a également collaboré au catalogue raisonné de l’œuvre peint de Marina Ducrey (2005). Elle a assuré le co-commissariat de plusieurs rétrospectives, parmi lesquelles Félix Vallotton. Le feu sous la glace (Paris, Amsterdam, Tokyo, 2013-2014), Félix Vallotton. Painter of Disquiet (Londres, New York, 2019-2020) ou encore Vallotton Forever (Lausanne, 2025).

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Katia Poletti, avec la collaboration de Sarah Burkhalter et Nadine Franci, Félix Vallotton illustrateur. Catalogue raisonné, Lausanne / Zurich : Fondation Félix Vallotton / Institut suisse pour l’étude de l’art (SIK-ISEA) (« Catalogues raisonnés d’artistes suisses », 32), 2025, www.vallotton-illustrateur.ch, consulté le…