No catalogue 087000
Laurent Tailhade, Discours civiques (4 Nivôse, an 109 - 19 Brumaire, an 110), Paris : Stock (Bibliothèque sociologique no 33), 1902, première de couverture
Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA (photographie : Philipp Hitz)
Droits : Réservés
Discours civiques
Discours civiques
(4 Nivôse, an 109 - 19 Brumaire, an 110)
« Portrait par M. Félix Vallotton » en première de couverture et en page de titre
Stock
Bibliothèque sociologique no 33
Le portrait de Laurent Tailhade, dessiné par Vallotton d’après nature à la prison de la Santé, paraît en frontispice des Discours civiques publiés en 1902. Pour la présentation de l’ouvrage, nous nous en remettons au texte paru en quatrième de couverture de sa réédition en 2004 chez Ressouvenances : « Entre novembre 1901 et avril 1902, Laurent Tailhade réside à la prison de la Santé à la suite du procès intenté pour faits de presse contre lui-même et le journal Le Libertaire où il avait publié un nouveau pamphlet contre la politique pro-russe de l’État français, à l’occasion de la pompeuse visite à Paris du tzar Nicolas II. Maçon lyriquement inspiré par la tradition rationaliste, Tailhade évoquait la thématique classique de la mort du tyran, contre les compromissions despotiques d’une République lointainement initiée par un régicide. À la consternation des lettrés progressistes, l’évocation oratoire de Tailhade, connu de son temps comme un conférencier lumineux et raffiné, fut dénoncée par une presse délatrice comme un de ces appels au meurtre vers lesquels il avait déjà, disait-on, laissé filer sa plume ; puis jugée pour l’exemple. Incarcéré, l’auteur réunit et révise les textes des conférences de la période, placées sous le signe de la raison, de l’anticléricalisme, de la liberté ; il joint l’article incriminé, ‹ Le triomphe de la domesticité ›, le dossier de presse accusateur, les interventions en sa faveur, le compte rendu du procès et des communications connexes (correspondances avec des libertaires, poèmes en faveur d’Ibsen dont il fut l’un des découvreurs en France). Ce recueil parut en 1902 dans la ‹ Collection sociologique › de P.-V. Stock. De l’avis de Tailhade, il formait son ‹ meilleur livre ›. Cet ouvrage rarissime est ici reproduit intégralement en fac-similé. Au-delà des provocations apparentes, ce qui frappe est l’acuité du témoignage contre la domination d’une inculture politique et d’une presse opportuniste qui trouve dans la réaction nationaliste et antisémite non pas une antinomie, mais un fleuron principal. »
Vallotton fait partie des signataires de la « Protestation » parue en pages 878 et 879 du numéro de novembre 1901 de La Plume : « Les soussignés, écrivains et artistes, ne jugeant pas l’article incriminé, mais agissant uniquement au nom des droits de la pensée, protestent énergiquement contre la condamnation de leur confrère Laurent Tailhade. »
Tirage courant sur papier d'édition : nombre d'exemplaires inconnu
Prix de vente : 3.50 francs
Reliure : brochée
Tirage de tête : vingt exemplaires sur papier de hollande numérotés et paraphés
non spécifié
Papier d'édition
Non cité
Non cité
Le livre est consultable sur Gallica.
Édition ordinaire (tirage courant sur papier d'édition)