Le fleuron de la Revue franco-américaine résume à la fois l’importance que se donne le projet – lequel se présente d’emblée doté d’un sceau de qualité, susceptible d’être apposé plus loin – et l’attention que manifeste Vallotton pour l’aura graphique de la revue. Ce motif l’occupe passablement : il produit en effet deux esquisses de fleurons (fig. A) et dessine un monogramme composé de lettres entrelacées (fig. E).

Sans doute fait-il écho au cachet paru sur la page de garde du numéro inaugural, conçu dans une toute autre esthétique, plus hiératique dans sa composition florale (fig. D), que l’on ne saurait attribuer à Vallotton. Dès la page 5 apparaît ensuite ledit fleuron, un bouquet d’hortensias stylisés à l’extrême, en noir et blanc, dépourvu de lettre dessinée. Il agit comme un signe de ponctuation graphique entre les paragraphes et, cette fois, la main de Vallotton est attestée par deux croquis à la mine de plomb réalisés au verso du dessin définitif pour la rubrique « Le Voyage » (fig. A). Leurs dimensions très modestes permettent de conclure, même en l’absence de dessin définitif à l’encre de Chine, que Vallotton dessine au format.

Le fleuron, élément distinctif des 26 images produites pour la maquette de la Revue franco-américaine (à ce propos, voir ici), sera repris tout au long des numéros de juillet (fig. B) et d’août 1895 (fig. C).

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