En relation avec le texte d'Eugène Boeglin, «La Papauté et l'Église d'Angleterre», pp. 37-42.

Vallotton retient du texte d’Eugène Boeglin (1854-1914), éloge au souverain pontife Léon XIII, la dimension fédératrice de l’action œcuménique de ce dernier. Le dessin d’une foule de nonnes et de moines, amassé·e·s dans une écoute recueillie, vient ponctuer le texte, probablement en écho au passage suivant : « [Léon XIII] a en lui la mesure des personnes et des choses. Philosophe et Mécène, il a su l’effet de la science sur ses contemporains, et quel est le prix qui s’attache à un homme, quand, placé sur les hauteurs, il communique la lumière à ses semblables […]. ».

Le dessin préparatoire (fig. A) diffère du dessin définitif (dont l’original n’est pas localisé) par un élément notable : le crucifix porté par les moines au second plan. Un autre dessin (fig. B), distinct dans la forme mais apparenté au sujet, représente une audience d’église pleine, les pupitres noircis d’hommes d’église attentifs à l’oraison du prélat trônant au sommet de son pupitre. Ces deux esquisses ont été effectuées au dos d’une invitation sur papier bristol faite à Vallotton par Léon Wittmann, le priant d’assister aux noces de son fils Charles et de sa future belle-fille (nom indéchiffrable, sur le pli découpé). En dépit du support parvenu jusqu’à nous, soit deux feuillets découpés, elles permettent d’émettre l’hypothèse d’une généalogie commune aux culs-de-lampe du texte considéré ici et de Science et religion. Les trois dessins ont en effet en commun non seulement leur sujet, mais aussi leur composition, laquelle est délimitée par une ligne horizontale inférieure.

Le présent dessin est en outre exemplaire des huit illustrations de type thématique que Vallotton livre à la Revue franco-américaine (à ce propos, voir ici).

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