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Illustrations de périodique

No catalogue 030034

Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA (photographie : Philipp Hitz)

Droits : Réservés


La Dot


Titre

La Dot

Légende
Sujet
____

Parution dans
Numéro
Date
1895 (Juillet)
Page
p. 53
Emplacement
Corps du périodique
Relation illustration-texte

En relation avec le texte d'Alphonse Allais, « La Dot. Scène de mœurs parisiennes », pp. 51-53.


Commentaire

Alphonse Allais (1854-1905) signe une brève de mœurs parisiennes que Vallotton ponctue d’un cul-de-lampe littéral, directement inspiré du personnage du « […] buveur d’absinthe […] fort joli homme d’une trentaine d’années, simplement mais élégamment vêtu, d’aspect intelligent et déluré […] » (p. 52) que l’auteur a observé en train de savourer avec son épouse une absinthe-anisette à l’heure de l’apéritif, un dimanche soir à 18h. En omettant du dessin la seconde protagoniste de la scène, Vallotton souligne la fâcherie de couple relatée par Allais et l’unilatéralisme de l’échange – d’ailleurs, Allais admet être partial envers l’homme et affirme : « Beaucoup trop galant pour dire d’une femme qu’elle est laide ou même peu gracieuse, je me contenterai d’affirmer que la dame du monsieur à l’absinthe était purement et simplement ignoble […]. » (p. 52). Vallotton s’est donc bien gardé de la représenter.

Pour cette illustration, l’artiste se contente de restituer l’instant où l’homme se verse son apéritif, dans un espoir d’oubli et d’évasion. L’alcool mènera surtout, dans la scène rapportée par Allais, à l’expression d’une lassitude amoureuse envers sa compagne, qu’il humilie en calculant la valeur horaire de sa dot, avant de prendre subitement congé d’elle et de « rembourser » l’équivalent de huit sous français laissés sur la table. Sa goujaterie, relevée in extremis par l’épouse, va jusqu’à friser la menace, puisqu’à son retour, il exige un repas appétissant, sans quoi il s’octroiera le droit d’aller dîner ailleurs.

À la lumière de cette chronique parisienne, la réification du rapport marital à la fin du XIXe siècle maintient la puissance du patriarcat, ce que les attributs haut-de-forme, complet trois pièces, moustache et apéritif viennent consolider sous le trait de Vallotton.

Le cul-de-lampe pour le texte « La Dot. Scène de mœurs parisiennes » est exemplaire des dix-huit illustrations de type narratif que l’artiste livre à la Revue franco-américaine (à ce propos, voir ici).

Sarah Burkhalter


Format
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Composition
Flottante
Couleur
Noir et blanc
Technique de reproduction
Dessin reproduit par procédé photomécanique
Gravure/photogravure
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Signature

Non monogrammé

Autre·s mention·s sur l’illustration
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Autre·s mention·s en marge de l’illustration
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Autre·s mention·s dans la publication
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Remarques
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Image de comparaison

A. Félix Vallotton, dessin définitif pour La Dot, 1895, encre de Chine sur papier, 8 x 9,5 cm (à vue), collection particulière

Crédit photographique : ____

Droits : ____


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Bibliographie
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Reprise·s
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