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Illustrations de périodique

No catalogue 030035

Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA (photographie : Philipp Hitz)

Droits : Réservés


Le Chemin de fer


Titre

Le Chemin de fer

Légende
Sujet
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Parution dans
Numéro
Date
1895 (Juillet)
Page
p. 55
Emplacement
Corps du périodique
Relation illustration-texte

En relation avec le texte de Jules Renard, « Le Chemin de fer », p. 55.


Commentaire

Vallotton et Jules Renard (1864-1910) associent ici leurs talents pour illustrer une certaine bigoterie humaine, incarnée par le personnage de « la vieille Nanette », médisante des dernières inventions comme le chemin de fer mais trop fière pour en avouer sa brûlante curiosité. Le passage illustré est celui du déjeuner de Nanette – « un morceau de pain et un morceau de fromage » (p. 55) – et son apparent désintérêt. La voici assise sur une borne, ne regardant rien d’autre que son repas frugal, son cabas et son parapluie fermé sur le sol à sa gauche ; un dessin préparatoire (fig. A) la montre plus renfrognée encore, le parapluie adossé cette fois à son flanc et visuellement moins distinct de son corps, taillant son encas d’une autre façon. Le dessin définitif (fig. B), lui, comporte une annotation de Vallotton, précisant que le dessin doit être réduit à 4 cm de hauteur.

L’épisode illustré apporte un contrepoint saisissant à la chute du texte : Nanette manque de se faire happer par le train qui émerge soudain de la forêt, « […] et s’agriffe des pieds au pont qui tremble […] ». La bonhommie bornée que Vallotton représente tranche avec la dernière ligne du texte – « […] une odeur de roussi la suffoque, et vite elle se signe : ELLE A VU LE DIABLE […]. » (p. 55) –, un choix qui confère une tension d’autant plus dramaturgique entre l’illustration et la nouvelle.

Dans son commentaire de l’illustration publié en 1936, Léon Guichard souligne que « […] la sobriété, la précision, la force du petit dessin sont égales à celles du texte […] » (Guichard, 1936, p. 58). Il relève que Vallotton, l’un des trois dessinateurs ayant servi le texte de Renard, est celui qui a choisi de représenter Nanette, l’un ayant préféré illustrer le chemin de fer et l’autre, leur face à face.

Le cul-de-lampe pour « Le Chemin de fer » est exemplaire des dix-huit illustrations de type narratif que Vallotton livre à la Revue franco-américaine (à ce propos, voir ici).

Sarah Burkhalter


Format
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Composition
Flottante
Couleur
Noir et blanc
Technique de reproduction
Dessin reproduit par procédé photomécanique
Gravure/photogravure
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Signature

Non monogrammé

Autre·s mention·s sur l’illustration
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Autre·s mention·s en marge de l’illustration
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Autre·s mention·s dans la publication
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Remarques
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Images de comparaison

A. Félix Vallotton, dessin préparatoire pour Le Chemin de fer, 1895, encre de Chine sur papier, 9,2 x 13 cm, Lausanne, Fondation Félix Vallotton

Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton (photographie : Etienne Malapert, Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne)

Droits : Réservés

B. Félix Vallotton, dessin définitif pour Le Chemin de fer, 1895, encre de Chine sur papier, 9,2 x 13 cm, Lausanne, Fondation Félix Vallotton

Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton (photographie : Etienne Malapert, Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne)

Droits : Réservés


Livre de raison

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Livre de comptes

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Honoraires
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Bibliographie

Léon Guichard, « L'illustration des œuvres. Les dessins isolés. Bucoliques », in : Guichard, 1936, pp. 57–58.


Reprise·s
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Liens
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Fiche liée
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