En relation avec Gustave Kahn, «Le Bureau d'omnibus», pp. 1–8.

À lire le récit de Gustave Kahn (1859-1936), le dessin de Vallotton représente l’halte d’omnibus de la Madeleine, à Paris. Le bureau d’omnibus, qui donne son titre au texte, était un édicule vitré dont subsiste une photographie de Charles Marville (seconde moitié du XIX^e siècle) conservée au Musée Carnavalet à Paris. Deux omnibus sont visibles sur le dessin : l’un au fond à gauche, l’autre à droite, dont on ne voit que les échelons permettant d’accéder à l’impériale.

Le texte fait référence au dessin de Vallotton dans le passage suivant : « Il y a toujours, dans un bureau d’omnibus, un homme assez bien conservé, moustaches cirées, paletot mastic, d’un air qui rappelle d’autres aspects : on dirait une ébauche faite de traits disparates de différents grands hommes. C’est un vainqueur des cœurs qui palpitent aux rues lointaines. Qu’est-il ? petit rentier ? montre-t-il des phénomènes en province, est-il le courtier perpétuellement chargé de trouver cent mille francs pour le lendemain ? Mystère ! à ce moment il est un homme qui attend en tortillant ses moustaches ; serait-ce une mystification, cette lettre ? Pourtant précise : ‹ Onze heures, bureau des omnibus. Je vous aime… › Et sans doute la plaisanterie émane de ce gros monsieur aux yeux en boules de loto, au ventre tressautant qui roule comme un amas de pommes, l’œil égrillard sur le bureau des omnibus. » (p. 5).

Monogrammé en bas à droite

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