En relation avec Ernest La Jeunesse, «L'Accident de voiture», pp. 41–48.

Le texte d’Ernest La Jeunesse (1874-1917) fait référence au dessin de Vallotton dans le passage suivant : « Le cheval s’est abattu, sans prévenir. Pas de ruade, pas de glissade, pas d’arabesques, une brusque oscillation à gauche et une chute, lourde, d’effort puissant et de douceur, tout d’un jet. Et il reste sur le damier de la chaussée, calme : il ne souffle pas, il attend. Il n’attend pas longtemps : le cocher prend le temps de s’apercevoir que son cheval est tombé, de s’étonner, de jurer (sans aigreur) et ses galoches hurlent sur le pavé : le temps maintenant de crier à ses bourgeois : ‹ Ça n’est rien, bourgeois ›, le temps d’ajuster son cache-nez, de mettre son chapeau un peu sur l’oreille, en crâneur qui connaît les chevaux, leurs chutes et leur âme, et il est tout à l’accident. Ça va bien : il a un public […]. Le cheval apparaît blanc, d’un blanc pauvre dartré [sic] de plaques grises et de meurtrissures, d’un blanc de misère, et ses pattes sont étendues, sans frisson, et sa crinière pend, s’abandonne, sans souplesse. Les gens regardent encore et c’est un concours de réflexions et de conseils entre les spectateurs […] » (pp. 43-44).

On notera que le dessin définitif (fig. A) permet de mieux distinguer l’homme en noir accroupi au centre de la composition que ne le permet l’illustration parue dans le livre.

Monogrammé en bas à droite

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