En relation avec Pierre Veber, «Le Cheval emporté», pp. 173–181.

Le texte de Pierre Veber (1869-1942) fait référence au dessin de Vallotton dans le passage suivant : « À ce moment, un jeune ouvrier zingueur à l’horizon, là-bas, stoppe et regarde ; il n’ignore pas que le rôle du jeune ouvrier zingueur est d’arrêter les chevaux emportés ; mentalement il abaisse une perpendiculaire sur la ligne de marche du cheval, et se porte à l’intersection des deux lignes. Il calcule qu’il se jettera à la tête du chevalet, le saisissant au chanfrein, se laissera traîner sur une longueur d’environ vingt-six mètres. Inutile ; le cheval s’arrête de lui-même, à quelques pas et le courageux sauveteur est obligé d’aller le saisir par la bride. / Néanmoins un curieux qui n’a même pas l’excuse de l’ivresse, a trouvé le temps de se jeter devant les pieds du cheval ; peut-être savait-il que les chevaux ont une répugnance instinctive à piétiner les corps humains ; chacun a sa manière d’arrêter les chevaux emportés. / Tandis que les deux premiers messieurs, essoufflés, arrivent ex-aequo, l’ouvrier zingueur, jugeant qu’il est l’heure de se signaler, secoue à tour de bras la mâchoire du cheval ; le cheval ne se défend pas ; voici la foule ; le jeune apprenti se classe second, l’employé de commerce arrive placé ; puis le peloton, l’enfant de six ans a fourni une bonne course. On relève le blessé : on le tâte ; lui non plus ne se défend pas. » (p. 177).

Sur le même thème, Vallotton a réalisé en 1893 la zincographie L’Accident pour la suite Paris intense (Vallotton et Goerg, 1972, n^o 50).

Monogrammé en bas à droite

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