En relation avec Eugène Veek, «L'Attente», pp. 205–212.

Le texte d’Eugène Veek (1872-1910), orthographié Veek en page 232 et Veeck en page 205, également connu sous le pseudonyme d’Eugène Vernon, fait référence au dessin de Vallotton dans les passages suivants : « Pendant longtemps, sur la porte d’entrée, avait été marquée la rubrique ‹ DÉFENSE D’ENTRER ›. Personne n’y avait attaché d’importance. Il fallut que des gamins, au sortir de l’école, lançassent un de leurs bérets, puis tous, par-dessus le mur, pour qu’on se demandât la raison de l’inscription. On s’aperçut alors que le mur était garni d’artichauts défensifs comme ceux du palais Législatif. / Ce fut une grande assise du commérage. La quantité des gens en mal de fonctions officielles échoua devant la porte. Dans le quartier, cela devint un événement aussi important qu’un grand enterrement, un grand mariage, l’arrestation d’un assassin. / Cela était singulier, cette défense d’entrer sur une porte qui était toujours fermée. Son auteur devait être un facétieux compagnon ou un blagueur macabre, quelque chose comme un disciple d’Egdar Poe. […] L’attente n’est pas tout à fait un emploi de la vie à rebours. Elle importe même dans le règlement de vie des exaltés. Qui n’attend pas devant un mur ? Il est possible de dire que, lorsqu’on n’est plus du côté du mur où l’on attend, on est de l’autre, du côté des ossements. Vous avez déjà deviné que, derrière ce mur, ce n’était pas autre chose qu’un cimetière. […] Les femmes attendent peu. Deux matrones, ici, seulement, sont les ambassadeurs de leur sexe. Échantillons seyants, elles ne sont ni jolies ni aimables ; elles ont dépassé l’âge. » (pp. 207-209).

Monogrammé en bas à droite

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