No catalogue 046039
Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA (photographie : Philipp Hitz)
Droits : Réservés
En relation avec le texte du dix-neuvième chapitre, pp. 142-146.
Ce dessin situé en toute fin du récit représente une stèle sur laquelle est inscrit le terme « SELA ». Il s’agit d’un mot hébreu dont la signification n’est pas tout à fait établie, qu’on trouve dans les Psaumes de David, dans la Bible hébraïque ainsi que dans le livre d’Habacuc. Étant donné qu’il est le plus fréquemment utilisé dans les psaumes qui sont des cantiques, beaucoup pensent que « selah/séla » serait une notation musicale indiquant aux musicien·ne·s de faire une pause, d’accélérer ou de jouer plus fort, ou encore de reprendre une séquence. D’autres comme Suzanne Haïk-Vantoura arrivent à une autre conclusion. Dans son livre intitulé La Musique de la Bible révélée. Une notation millénaire décryptée (Paris : Robert Dumas, 1976), la musicologue fait valoir que le mot sert à souligner l’importance de ce qui vient d’être dit, tout comme le mot « Amen » à la fin d’une prière.
Le texte nous fournit une piste pour dégager le sens du dessin de Vallotton. Le couple Mathilde et Ewald Brock s’est finalement installé à Mecklenbourg-Strelitz, où il mène une vie paisible et tranquille. Mais il ne faut pas croire, écrit Bierbaum, qu’il s’ennuie dans cette région située dans le Nord de l’Allemagne. Ewald aime pratiquer son métier de médecin et, après une longue journée de labeur, il trouve le plus grand plaisir à contempler, avec une connaissance de plus en plus grande, le spectacle de contorsionniste et de danse de Mathilde – décrit au chapitre neuf, à relire à volonté, ainsi que nous y invite Bierbaum.
La vignette qui figure en tête de chapitre, qui représente une soupière et une lyre, est une reprise de la page 71. Comme dans le chapitre précédent, l’illustration affirme que les Brock mènent, à première vue, une vie tout à fait conforme aux idéaux bourgeois.
Non cité
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