No catalogue 051024
Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA (photographie : Philipp Hitz)
Droits : Réservés
Le Long de la route
Le Long de la route
Autonome
Entre le 18 juillet et le 28 novembre 1897, Vallotton a illustré des scènes de plein air en lien avec la saison des six couvertures des numéros d’été et d’automne du Cri de Paris. Il reprend la formule en juin 1898 avec deux cyclistes en train de casser la croûte au bord de la route. Image estivale certes, mais en phase avec l’actualité, ce qui lui confère une dimension sociale. En effet, dans les années 1890, la bicyclette est un moyen de locomotion en pleine expansion car à la portée de toutes et tous, hommes et femmes, sans distinction de condition sociale, ainsi qu’il ressort de l’article « Comment le vélo contribua-t-il à l’émancipation des femmes ? » paru sur le site web On n’est pas des lumières le 13 février 2018 : « Tout comme les nouveaux moyens de locomotion en plein essor à cette époque [années 1890], – le train et la voiture –, le vélo se démocratise rapidement, d’autant plus qu’en raison de son faible coût, il est accessible à toutes les catégories de la population et convient aussi bien à la ville qu’à la campagne. Révolution technique, le vélo est aussi une révolution sociale, puisque pour la première fois dans l’Histoire l’ensemble de la population utilise le même mode de déplacement sans distinctions fondée sur des critères sociaux ou géographiques et partage le même loisir à une époque où les bienfaits du sport sur la santé commencent à être mis en avant dans l’opinion. Mais cette petite révolution va beaucoup plus loin : l’égalité qu’elle entraîne concerne également les genres. En effet, la bicyclette est très rapidement adoptée par de nombreuses femmes, qui peuvent pour la première fois se déplacer par leurs propres moyens de façon rapide et autonome et parcourir de plus longues distances sans dépendre de leur mari. C’est pourquoi le vélo est perçu comme un symbole majeur de l’émancipation des femmes à cette époque, qui leur permet de réinvestir l’espace public alors encore traditionnellement réservé aux hommes. »
Monogrammé en bas à droite
Dessin de Félix Vallotton
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St-James, 1979, no 49