No catalogue 051067
Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA (photographie : Philipp Hitz)
Droits : Réservés
La Statue du Commandant
La Statue du Commandant
Walsin Esterhazy
Autonome
Pour la lecture de ce dessin, nous renvoyons à l’analyse d’Ashley St-James dans son ouvrage Vallotton dessinateur de presse : « Le commandant Walsin Esterhazy est en effet bien encombrant pour les antidreyfusards. Personnage louche, de moralité douteuse, il est accusé d’espionnage par les partisans du capitaine Dreyfus, qui tiennent Esterhazy pour le vrai coupable de l’affaire. Le 28 novembre 1897, Le Figaro a publié des extraits de sa correspondance : ‹ … si ce soir on venait me dire que je serai tué demain en sabrant des Français, je serais certainement parfaitement heureux. › On imagine le succès de la lettre de celui que, désormais, on appelle ‹ le Uhlan ›. Arrêté, acquitté par le Conseil de guerre, il est rayé des cadres de l’armée le 31 août 1898. Il se réfugie à Londres, où il avoue avoir écrit le bordereau (25 septembre 1898) et publie, à partir du 19 novembre, des ‹ révélations › fort embarrassantes. Au moment où cette caricature paraît, il se trouve à Paris, muni d‘un sauf-conduit. » (St-James, 1979, no 61).
En intitulant son dessin La Statue du Commandant, Vallotton joue une fois encore sur les mots. Le titre fait référence à la fois au grade d’Esterhazy et à « la statue du Commandeur » qui surgit, terrifiante, dans la pièce de Molière (1622-1673), Dom Juan ou le Festin de pierre – tout le contraire de l’attitude accablée attribuée à Esterhazy dans ce dessin.
Cette couverture fait partie de sept couvertures consécutives qui représentent un personnage contemporain en pied (sur ce point, voir ici).
Monogrammé en bas à droite
Dessin de Félix Vallotton
A. Félix Vallotton, dessin préparatoire pour La Statue du Commandant, non monogrammé, titré au crayon Un mort parle, 1899, encre de Chine sur papier, 26 x 20 cm, localisation actuelle inconnue
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B. Félix Vallotton, dessin définitif pour La Statue du Commandant, 1899, encre de Chine et rehauts d'aquarelle sur papier, 26 x 20,5 cm, localisation actuelle inconnue
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St-James, 1979, no 61
La Revue blanche, tome XVIII, no 137, 15 février 1899, quatrième de couverture.