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Pour la lecture de ce dessin, nous renvoyons à l’analyse d’Ashley St-James dans son ouvrage Vallotton dessinateur de presse : « L’iconographie de l’affaire Dreyfus abonde en Vérités sortant du puits […]. Celle-ci, que transperce le sabre, symbole de l’Armée, est sans doute l’une des plus fortes. » (St-James, 1979, n^o 68).

Le tableau d’Édouard Debat-Ponsan, La Vérité sortant du puits (1898, huile sur toile, 240 x 150,5 cm, Paris, musée d’Orsay, en dépôt au musée de l’Hôtel de Ville à Amboise), est emblématique de ce sujet. Dans l’étude qu’ils consacrent à cette toile, Benoît Noël et Jean Hournon expliquent que le peintre : « […] accepte, en 1898, la commande des amis d’Émile Zola, désireux de lui offrir une œuvre d’art par souscription publique, afin de le remercier pour son rôle et son courage dans la défense d’Alfred Dreyfus. La Vérité sort du puits, dite aussi Nec Mergitur (sous-entendu : la vérité ne sombre jamais) […] est une allégorie montrant un spadassin et un prêtre empêchant, en vain, une jeune femme à demi-nue de jaillir d’un puits, un miroir à bout de bras ! ». Quant au dessin de Félix Vallotton, les auteurs le qualifient de « […] bien pessimiste. On y voit l’allégorie de la Vérité stylisée, mais traversée de part en part par l’épée du spadassin ! » (Benoît Noël et Jean Hournon, « Édouard Debat-Ponsan [1884-1913]. La Vérité sort du puits, 1898 », in : Benoît Noël et Jean Hournon, Parisiana. La Capitale des peintres au XIX^e siècle, Paris : Les Presses Franciliennes, 2006, p. 146).

Dessin de F. Vallotton

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St-James, 1979, n^o 68

Morel, 2001, p. 189

Morel, 2002, p. 31

Benoît Noël et Jean Hournon, «Édouard Debat-Ponsan (1884-1913). La Vérité sort du puits, 1898.», in Parisiana. La Capitale des peintres au XIX^e siècle, Paris, Les Presses Franciliennes, 2006.