Autonome

La raison pour laquelle Vallotton a consacré cette couverture au pleinairisme – qui, avec l’essor de l’impressionnisme, connaît un succès considérable dans la seconde moitié du XIX^e siècle – nous échappe. Le principe de ce mouvement artistique consistant à travailler sur le motif, en pleine nature plutôt qu’en atelier, modifie profondément les pratiques.

Le peintre de Vallotton a délaissé sa boîte à pochade pour faire une petite sieste.

Dans un article intitulé « L’Art aux champs », paru dans La Lanterne le 29 septembre 1890, Anatole de La Forge explique : « À propos de plein air, nous croirions être injustes en ne parlant pas de l’art aux champs. Ses représentants attitrés en ont fait une des spécialités les plus intéressantes du grand art contemporain. Peintres de paysages, peintres d’animaux, peintres de fruits et de fleurs se sont à l’envi les uns des autres évertués à rendre la nature telle qu’elle est. Ça n’a l’air de rien et c’est pourtant une véritable révolution. »

Dessin de Vallotton

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St-James, 1979, n^o 96