No catalogue 060000
Gérard de Nerval, Les Chimères et les Cydalises, Paris : Librairie du Mercure de France, 1897, justification du tirage et page de titre
Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA (photographie : Philipp Hitz)
Droits : Réservés
Les Chimères et les Cydalises
Les Chimères et les Cydalises
« Portrait par F. Vallotton. » en regard de la page de titre ; « Portrait / par F. Vallotton. » en page 9
Librairie du Mercure de France
Le livre est recensé dans le Mercure de France en novembre 1897
Les Chimères et les Cydalises est un recueil de poèmes de Gérard de Nerval (1808-1855) préfacé par Remy de Gourmont (1858-1915) et illustré d’un portrait de l’auteur par Vallotton. L’opuscule est aussi modeste en taille que sa visée est ambitieuse, puisque Gourmont présage d’une appréciation renouvelée du poète à l’aune des vers ici réunis : « voici que l’heure est venue où tout ce qu’il y avait de pur en Gérard de Nerval va être senti ; son génie va être compris » (p. 20).
La réception sera divisée, à en croire la critique connue. Pour l’écrivain et critique littéraire Henri de Régnier (1864-1936) : « M. Remy de Gourmont a eu l’heureuse idée d’imprimer en une élégante plaquette les célèbres sonnets où Gérard de Nerval a condensé la substance même de son génie poétique. Jusqu’alors il fallait pour relire ces chefs d’œuvre, les chercher dans un recueil de poésies complètes dont le fatras environnant nuisait à ces précieux textes. Il semble que maintenant, extraits et à l’écart en un lieu propice, ils soient plus près de la pensée. On peut les écouter à l’aise murmurer à mi-voix leur chant sibyllin. On peut manier une à une leurs pierreries chatoyantes. C’est la couronne de Gérard de Nerval, diadème de mage de cette âme merveilleuse, rhénane et orientale, une des plus délicieusement nuancées qui fut jamais, faite de brumes et de mirages [...] » (Mercure de France, novembre 1897, p. 553).
A contrario, un recensement non signé dans la Revue biblio-iconographique – qui cite l’illustration de Vallotton en note – se montre moins séduit par l’initiative de Gourmont : « De tels sonnets veulent être lus et relus pour en comprendre toute la pensée, pure et profonde, cachant son sens mystérieux sous un style d’aspect si simple, presque si humble, comparé à d’autres. Ce sont les vers d’un esprit charmant et bizarre, d’un voyant qui mourut, dit Paul de St-Victor, ––– de la nostalgie de l’invisible. Hélas ! peut-être, Gérard de Nerval ne fera pas école » (pp. 491-492).
Vallotton réalise le portrait de Nerval spécifiquement pour cet ouvrage, en toute vraisemblance, mais ne consigne pas les détails de sa collaboration avec Gourmont. Aucune critique connue ne commente d’ailleurs l’illustration. Relevons que le type de portait – l’effigie du poète, vu de face et monogrammé – est dans la continuité des masques fournis pour La Revue blanche, typologie idéale pour la nouvelle consécration du poète à laquelle travaille Gourmont.
Justification du tirage : numéroté et signé au crayon bleu par Remy de Gourmont
Reliure : cousue
non spécifié
Papier d'Alfa
Non cité
Non cité
Le livre est consultable sur Gallica.
Édition ordinaire (tirage courant sur d'Alfa, no 280)