No catalogue 068000
La Volonté. Journal quotidien politique et littéraire, une de l’édition du 17 octobre 1898
Crédit photographique : © Bibliothèque nationale de France
Droits : Réservés
Annoncé en 1898 dans L’Ermitage comme « un organe qui pourrait bien révolutionner quelque peu le journalisme », La Volonté, Journal quotidien politique et littéraire dirigé par Henri Franklin-Bouillon (1870-1937) et Jacques Daurelle aura une existence éphémère de quatre mois. Le 17 octobre 1898, une déclaration d’intention figure à la une du premier numéro. Intitulée « A tous », elle affirme que « La Volonté dira toutes les vérités ; elle s’adresse au public qu’elle veut éclairer et instruire, au lieu de le tromper et de le corrompre ».
Du 17 au 30 octobre, Vallotton fournit six portraits au journal, dont les trois derniers sont ceux de magistrats impliqués dans la révision du procès Dreyfus : Alphonse Bard, Louis Loew et Jean-Pierre Manau. Le 26 septembre 1898, Henri Brisson, alors président du Conseil des ministres (voir ici), obtient la révision du procès de Dreyfus de 1894. Le 29 octobre, la chambre criminelle de la Cour de cassation, présidée par Louis Loew, sur rapport du conseiller Alphonse Bard et réquisitoire du procureur général Jean-Pierre Manau, prononce un arrêt qui déclare recevable la demande de révision et décide une enquête. Cet événement marque un tournant : l’affaire échappe alors au parlement et à la justice militaire pour passer à la Cour de cassation, organe de justice civile.
Trois autres dessinateurs collaborent à La Volonté : Édouard Couturier (1869-1903) dès le 18 octobre, Hermann-Paul (1864-1940) dès le 25 octobre, puis Laurent Gsell (1860-1944), qui remplace Vallotton comme portraitiste, dès le 4 novembre. Le dernier numéro illustré est celui du 1er décembre 1898.
1898LRZ384
«dessin portr. p. le journal la Volonté»
1898
«dessin portr. Journal la Volonté 50»