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Illustrations de périodique

No catalogue 068006

Crédit photographique : © Bibliothèque nationale de France

Droits : Réservés


M. le Procureur général Manau


Titre

M. le Procureur général Manau

Légende
Sujet

Jean-Pierre Manau


Parution dans
Numéro
Date
1898 (30 Octobre)
Page
p. 1
Emplacement
Corps du périodique
Relation illustration-texte

En relation avec l'article signé Lui, «La révision ordonnée», La Volonté, no 14, 30 octobre 1898, p. 1.


Commentaire

Les trois derniers portraits livrés par Vallotton à La Volonté sont ceux de magistrats impliqués dans la révision du procès Dreyfus : Alphonse Bard, Louis Loew et Jean-Pierre Manau. Le 26 septembre 1898, Henri Brisson, alors président du Conseil des ministres (voir ici), obtient la révision du procès de Dreyfus de 1894. Le 29 octobre, la chambre criminelle de la Cour de cassation, présidée par Louis Loew, sur rapport du conseiller Alphonse Bard et réquisitoire du procureur général Jean-Pierre Manau, prononce un arrêt qui déclare recevable la demande de révision et décide une enquête. Cet événement marque un tournant : l’affaire échappe alors au parlement et à la justice militaire pour passer à la Cour de cassation, organe de justice civile.

Le 29 janvier 1899 paraît à la une de l’hebdomadaire satirique illustré antidreyfusard La Silhouette une caricature signée Bobb qui représente les trois magistrats d’après les mêmes sources iconographiques dont Vallotton a tiré les trois masques exécutés pour La Volonté, à moins que ce soient ces derniers qui aient servi de sources au dénommé Bobb. La source du masque de Jean-Pierre Manau est une photographie, parue notamment dans L’Univers illustré le 15 octobre 1898.

En octobre 1898, le réquisitoire introductif de Manau, salué comme un magistrat courageux, intègre et intransigeant, requiert la suspension de la peine de Dreyfus. Dans une première édition de ce numéro du 30 octobre 1898 (voir ici), on lit : « Nous n’avons pu donner, hier, qu’une analyse très imparfaite et trop courte de l’admirable réquisitoire de M. Manau. Nous regrettons encore aujourd’hui de ne pouvoir le reproduire in-extenso. » Et, en conclusion de l’article : « L’audience est suspendue. » (Non signé, « La révision du procès Dreyfus », La Volonté, no 14, 30 octobre 1898, p. 1). Mais cet article-ci, de la seconde édition, revient sur les événements en ces termes : « Comme nous l’avions prévu, la Cour de cassation, adoptant les conclusions du rapporteur, de M. Manau et de Me Mornard, s’est prononcée pour la révision avec enquête supplémentaire. Nous nous réjouissons de ce résultat, parce qu’il était nécessaire qu’une enquête supplémentaire eût lieu pour dissiper les ténèbres qui demeurent encore dans certains côtés de cette affaire. Il faut, comme le disait excellemment M. Manau, que la lumière jaillisse, pleine, éclatante, définitive, afin qu’il ne reste plus aucun doute dans les esprits. »

Katia Poletti


Format
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Composition
Flottante
Couleur
Noir et blanc
Technique de reproduction
Dessin reproduit par procédé photomécanique
Gravure/photogravure
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Signature

Monogrammé en bas à gauche

Autre·s mention·s sur l’illustration
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Autre·s mention·s en marge de l’illustration
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Autre·s mention·s dans la publication
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Remarques
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Image de comparaison

A. Félix Vallotton, dessin définitif pour M. le Procureur général Manau, 1898, encre de Chine sur papier, 12,7 x 8,9 cm, Lausanne, Fondation Félix Vallotton, don de Jacqueline Imbery Vallotton, 2021

Crédit photographique : ____

Droits : ____


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Bibliographie
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Reprise·s
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Liens
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