En relation avec un passage de l'article de J[ean] S[chopfer], «In the Crowd at the Paris Exposition. With Woodcuts drawn and engraved by F. Vallotton», The Century Illustrated Monthly Magazine (New York), vol. LXI, n^o1, novembre 1900, p. 157–159.

Conformément à la source, autrement dit l’article publié dans The Century Illustrated Monthly Magazine, le titre français correct de cette xylographie, issue de la série L’Exposition universelle, est Rue d’Alger (voir ici). Le titre Rue du Caire, qui fait référence à l’Exposition universelle de 1889, donné par Louis Godefroy en 1932 (Godefroy, 1932, n^o 212) et repris en 1972 dans le catalogue raisonné de l’œuvre gravé de Vallotton (Vallotton et Goerg, 1972, n^o 207, p. 230) n’est ainsi pas attribuable à l’artiste.

Le début du passage suivant correspond parfaitement à l’illustration : « ‹Enter, gentlemen, enter! Walk in to see the dancing-women from Al-Rashid’s harem!› As the Arab continues his harangue, a very black man behind him, enveloped in white, blows into a shrill flute, the sounds of which make the nervous members of the crowd shiver [l’autrice souligne], while at the entrance an Oriental woman, no longer young, prepares to make change. Farther on, a corpulent Levantine offers green, blue, and pink candy on a table. His knowledge of the French language is evidently incomplete, for, in extolling his merchandise, he continually repeats, ‹I have a good character, I have a good character.› A third one, with a nose curved like a Damascus blade, offers dates. These Oriental merchants are more interesting than their wares. They seize hands that are not extended to them, and force into one’s pockets the objects they wish to sell. The crowd is pleased by the resulting confusion, and lingers in the Street of Algiers. » (pp. 157-159).

L’Algérie est à l’honneur lors de l’Exposititon universelle de 1900. Une rue de La Casbah, la vieille ville d’Alger, y est reconstituée : « Le long de la voie sinueuse s’ouvrent des boutiques minuscules où d’habiles artisans travaillent sous les yeux du public, tandis que de tous côtés retentissent les accords des orchestres indigènes, accompagnant, ici, les exercices des Aïssouas [sic], là-bas, la danse du sabre exécutée par les filles des Ouled-Naïls. À ces attractions, nombre d’autres viennent s’ajouter : un stéorama mouvant, voyage nautique de Bône à Oran ; un diorama saharien ; un restaurant avec couscous et tous les mets poivrés de la cuisine arabe. » (Exposition universelle de 1900. Les plaisirs et les curiosités de l’exposition, Paris : Librairie Chaix, 1900, p. 253). Cette description ainsi qu’une vue stéréoscopique de la rue d’Alger (fig. B) restituent une atmosphère semblable à celle qui se dégage de l’illustration de Vallotton et du texte de Schopfer.

With Woodcuts drawn and engraved by F. Vallotton [sous-titre de l'article]

Titre français : Rue d'Alger

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J[ean] S[chopfer], «In the Crowd at the Paris Exposition. With Woodcuts drawn and engraved by F. Vallotton», The Century Illustrated Monthly Magazine (New York), vol. LXI, n^o1, novembre 1900, pp. 155-160.

Godefroy, 1932, n^o 212 et n^os 202–207

Vallotton et Goerg, 1972, n^o 207, p. 230 et n^os 240–245, p. 270

Poletti, 2019, pp. 44–47

Cette illustration est reprise dans Die Insel en décembre 1901, page 235, avec la mention suivante : « Holzschnitt von Felix Vallotton. (Aus einer Reihe von Szenen aus der Pariser Weltausstellung.) » (en ce qui concerne les quatre sujets sur six de la série L'Exposition universelle repris dans Die Insel, voir ici).