No catalogue 090027
Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA (photographie : Philipp Hitz)
Droits : Réservés
En relation avec le texte éponyme, pp. 129–145.
C’est l’heure de dormir. Violone, le maître d’étude s’assure que tous les élèves du dortoir sont bien couchés. Dès qu’il a tourné les talons les bavardages commencent. Il revient en pantoufles, circule un moment entre les lits puis s’arrête longuement auprès de Marseau, qu’il affectionne tout particulièrement pour son charme, son teint diaphane et la manière qu’il a de rougir comme une fille. Les soupçons de Poil de Carotte se confirment lorsque Marseau, qu’il traite de « Pistolet » (mauvais garçon) pour s’être laissé embrasser, ne nie pas. Violone à son tour avoue le baiser, strictement paternel jure-t-il. Le lendemain, à l’inspection des mains, il accuse Poil de Carotte de les avoir sales et l’envoie chez le directeur. Espérant échapper ainsi à une punition, Poil de Carotte s’empresse de raconter que le maître d’étude et Marseau « font des choses », mais il reste sans voix quand le directeur demande lesquelles. Il est consigné et Violone renvoyé.
Ce récit est divisé en quatre parties. Le dessin de Vallotton illustre deux passages situés dans la première : « Le plus souvent, les élèves ont cessé leur conversation, par degrés étouffée, comme s’ils avaient peu à peu tiré leur drap sur leur bouche, et dorment, que le maître d’étude est encore penché sur le lit de Marseau, les coudes durement appuyés sur le fer, insensible à la paralysie de ses avant-bras et au remue-ménage des fourmis courant à fleur de peau jusqu’au bout de ses doigts. » (p. 130) et « Poil de Carotte, son voisin de lit, le jalouse entre tous, [...] très intrigué, il se tient aux écoutes ce soir-là, [...] le torse hors du lit » (pp. 131-132).
Le titre fait partie intégrante de l'illustration
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