Autonome

Ce numéro du Canard sauvage contient plusieurs articles et dessins consacrés au Vendredi saint qui, en 1903, tombait sur le 10 avril. L’Église catholique prescrit que ce dernier jour de carême commémorant la mort du Christ soit un jour de jeûne. Vallotton saisit le prétexte pour faire allusion dans son dessin à la querelle religieuse opposant catholiques conservateurs et anticléricaux radicaux, laquelle a mené à une proposition de loi sur la séparation de l’Église et de l’État qui aboutira en 1905. L’artiste évoque subtilement cette lutte par le truchement d’une tablée de protestant·e·s, pratiquant·e·s reconnu·e·s de la liberté de conscience, qui s’apprêtent à faire bombance et fi des prescriptions de l’Église.

Dans le même numéro du Canard sauvage, un texte de Pierre Soulaine intitulé « Le Vendredi-Saint » questionne : « […] mais qu’est-ce que cela peut vous faire de renoncer ce seul jour-là, à la côtelette du déjeuner et au roastbeef de votre dîner ? ».

Vallotton

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St-James, 1979, n^o 134