No catalogue 092029
Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA (photographie : Philipp Hitz)
Droits : Réservés
Sans titre [Ah ! vicomte...]
Sans titre [Ah ! vicomte...]
- Ah ! vicomte, oser poursuivre ce cher baron !... / - Marquise, ce gouvernement ne respecte rien !
En relation avec le thème du numéro
Intitulé Messes noires, ce numéro du Canard sauvage a pour thème le cas Jacques d’Adelswärd-Fersen (1880-1923), affaire de mœurs homosexuelles qui a fait scandale. Cette édition contient deux dessins de Vallotton. Dans le premier (voir ici pour le second), une marquise et un vicomte s’offusquent, lors d’une réception mondaine, de voir la justice s’en prendre à l’un des leurs, en l’occurrence le baron Jacques d’Adelsward.
Les faits à l’origine de l’affaire sont exposés dans l’ouvrage de Ashley St-James, Vallotton dessinateur de presse, comme suit : « Un scandale très parisien défraie la chronique des faits divers. Le 9 juillet 1903 ont été arrêtés le baron Jacques d’Adelsward, licencié ès lettres, poète, fortuné, qui se destinait à la diplomatie, et son ami le comte Albert Hamelin de Warren. Dans la garçonnière du baron, 18, avenue de Friedland, ils organisaient des ‹ messes noires ›, et des ‹ saturnales antiques › avec le concours de jeunes garçons recrutés à la sortie du Lycée Carnot. » (St-James, 1979, no 160).
Dans le même numéro du Canard sauvage, Alfred Jarry (1873-1907) prend la défense de Jacques d’Adelsward dans un texte intitulé « L’Âme ouverte à l’art antique ».
Monogrammé en bas à droite
Vallotton
A. Félix Vallotton, dessin définitif pour [Ah ! vicomte...], 1903, encre de Chine sur papier, 40 x 26,5 cm, collection particulière
Crédit photographique : ____
Droits : ____
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St-James, 1979, no 160
Morel, 2001, p. 199
Morel, 2002, p. 54