No catalogue 114007
Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA (photographie : Philipp Hitz)
Droits : Réservés
Leurs silhouettes s'enlevaient...
Leurs silhouettes s'enlevaient...
En relation avec le roman de Félix Vallotton, La Vie meurtrière, chapitre II
Cette image est la dernière des sept illustrations que Vallotton a dessinées pour son roman La Vie meurtrière (voir le résumé ici). On y assiste à l’enterrement de Madame Montessac, une femme mariée dont Jacques Verdier, le héros du roman, était épris et à qui il a involontairement transmis une maladie vénérienne. Pour ne pas lui avouer son infidélité, il ne l’a pas avertie de son mal et, ce faisant, l’a condamnée à mort faute d’avoir pu se soigner.
L’illustration se réfère au passage du texte suivant : « Après, je vis mettre la bière en terre ; les hommes apportaient à cette besogne pourtant sue une diligence trop intéressée et maladroite, et comme du soleil tombait une lumière toute blanche, leurs silhouettes s’enlevaient avec un relief dur, dont la violence me choqua ; toujours plongé dans ma torpeur, je continuais à ne pas entendre, et le silence de cette agitation macabre lui donnait une apparence irréelle de cauchemar. Puis le reste se fit selon l’usage, j’imitai les autres, et ma poignée de sable tomba sur le cercueil, la dernière, en un petit tas grêle du côté du cœur. La suite se perd dans un brouillard dont rien n’émerge ; je rentrai seul, et personne, que je sache, ne me parla. » (p. 229).
Texte et illustration sont d’abord parus le 15 mars 1927 dans le Mercure de France (voir ici).
Monogrammé en bas à droite
Le titre fait partie intégrante de l'illustration
Non cité
Non cité