Autonome

La mention de ce dessin au Livre de comptes est soulignée et l’honoraire de l’artiste, s’élevant à 50 francs, est inférieur aux 75 francs habituellement perçus pour un dessin livré au Courrier français. Cela indique que ce dessin a été initialement réalisé pour une autre publication avant d’être resservi au Courrier français à plus bas prix. On peut en effet émettre l’hypothèse que comme quatre autres parus dans Le Courrier français et un cinquième publié dans Le Rire, ce dessin ait été exécuté initialement pour la suite de zincographies Paris intense (sur ce point voir Le Courrier français et Paris intense), puis abandonné pour la version horizontale du même sujet. Dans les deux formats, les chanteurs sont représentés au trait, à la différence des autres personnages.

Sur le même thème, voir le dessin Chanteurs des cours paru dans Les Rassemblements en 1896 et la zincographie Les Chanteurs, de la suite Paris intense, 1893.

Les dessins définitifs pour Les Chanteurs et Les Hercules font partie de la Vente des dessins originaux provenant du Courrier français qui se tient le 23 avril 1894. Sous le numéro 164, on trouve Les Chanteurs au prix de 60 francs. Les Hercules figure au numéro 170 à 60 francs également (« Les Grandes ventes », Le Livre et l’image, tome III, n^o 14, 10 avril 1894, pp. 318-319 [la vente a lieu le 23 et non le 13 avril comme indiqué dans le journal]). Comme à son habitude, Vallotton a rehaussé les dessins à l’aquarelle juste avant de s’en séparer. Lors d’une vente en 1948, ces deux dessins sont en effet présentés comme « Deux dessins rehaussés » (Tableaux modernes, aquarelles, pastels, Gouaches, dessins, cat. vente, Paris : Hôtel Drouot, lundi 20 décembre 1948, p. 6).

Un dessin préparatoire pour Les Chanteurs existe (collection particulière), dont le titre ne figure pas dans un cartouche.

Les Chanteurs fait l’objet du commentaire suivant par Michel Zévaco dans Le Courrier français : « Deux des derniers dessins publiés par Le Courrier français (Les Chanteurs et Les Hercules) donnent l’exacte situation de son état d’esprit quant aux visions de lignes. La proéminence d’un ventre le frappera ; il notera l’exagération d’un nez dans une figure […] » (Michel Zévaco, « Nos collaborateurs. Félix Vallotton », Le Courrier français, 25 mars 1894, p. 8).

Dessin de F. Vallotton

Le titre fait partie intégrante de l'illustration

1894LRZ185

«les Chanteurs. dessin»

1894

«les Chanteurs, dessin p. le Courrier Français 50»

St-James, 1979, [p. 7], n^o 8

Morel, 2002, p. 71