En relation avec Romain Coolus «Exodes et ballades», La Revue blanche, tome IX, n^o 52, 1^er août 1895, pp. 141-144.

Cet autoportrait est le seul où Vallotton s’est représenté sous la forme d’un masque. Il ouvre « Exodes et Ballades », sept poèmes (ballades, sonnets et rondels) de Romain Coolus, dont le masque – par Vallotton — clôt les quatre pages. L’association des deux vignettes illustre l’esprit collaboratif qui anime les deux hommes et les conduira à coopérer sur divers autres projets. D’avril à juillet 1894, ils ont co-signé le « Petit Tussaud du Rondel / par Romain Coolus et Félix Vallotton » dans Le Chasseur de chevelures.

Clément Dessy développe cette question lorsqu’il écrit : « Pour une série d’‹ Exodes et Ballades › de Romain Coolus, deux médaillons ouvrent et ferment respectivement le texte sans la moindre légende directe qui permette d’identifier directement quelles sont les personnes représentées par ceux-ci. En l’occurrence, le premier, qui se situe à côté du titre, n’est autre que Félix Vallotton et le dernier, juxtaposé à la signature, Romain Coolus. L’auteur des poèmes étant indiqué par la signature et le peintre ayant habitué le lecteur aux multiples médaillons déjà donnés à la revue, les hésitations ne sont pas réellement de mise dans cette attribution. Pourtant, Vallotton n’est pas l’auteur des ‹ Exodes et Ballades › qui suivent son portrait. En inscrivant en dialogue son portrait avec celui de l’écrivain, placé par-delà les textes poétiques, la collaboration du peintre avec Coolus semble se prolonger artificiellement au-delà du Chasseur de chevelures. Il est d’emblée supposé que le lecteur a été marqué durablement par cette alliance pour que l’implicite impose le portrait du peintre sans légende. […] De plus, ces ‹ Exodes et Ballades › se situent en fin de numéro, à l’emplacement même du Chasseur de chevelures, comme s’ils s’inséraient dans les mêmes conditions. L’œuvre de Coolus est présentée de telle sorte que le lecteur l’associe désormais à celle de Vallotton : ils sont simplement rassemblés dans une esthétique commune. » (Dessy, 2015/1, p. 36).

Quatre autres pages d’« Exodes et Ballades » par Romain Coolus seront publiées dans La Revue blanche le 15 mars 1896 avec une illustration de Vallotton.

«Illustrations / Félix Vallotton: Félix Vallotton», dans la table du second semestre de 1895

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Dessy, 2015/1, pp. 36-37.

Cette illustration a fait l'objet d'un tiré à part.

Annonce pour «Intimités / par Félix Vallotton», Le Cri de Paris, 11 décembre 1898, p. 19.

Éditions de La Revue blanche. Catalogue, Paris, Éditions de La Revue blanche, 1900, p. 21.