En relation avec le texte éponyme de Jules Renard

Le 23 janvier 1897, au moment de solliciter la collaboration de Vallotton à L’Image, son fondateur Auguste Lepère (1849-1918) adresse à Vallotton le manuscrit de Sous-bois, « […] un petit conte d’1 page de Renard […] », et lui demande : « […] voulez-vous nous faire soit une gravure pour l’accompagner, soit un dessin qui serait gravé par nous si vous n’avez pas le temps de vous livrer à ce travail. » (lettre de Lepère à Vallotton et manuscrit de Renard, Lausanne, Fondation Félix Vallotton). Vallotton livrera un dessin, comme le confirment le sommaire du numéro de février 1897 et une lettre de Lepère datée du 21 mai 1897 : « Ci-joint votre reçu. / Il ne s’agit pas de somme versée à compte sur les trois bois que vous avez bien voulu nous graver, mais des 15 francs – à titre de répartition – pour votre dessin pour un texte de Jules Renard. / Soyez assez bon pour me signer un reçu de cette somme. / (Reçu de l’Image la somme de 15 francs – pour un dessin paru dans le no 3 – / F. Vallotton.) » (Documents, vol. I, lettre 93, p. 154).

Dans le sommaire du fascicule n^o 3, de février 1897, on lit : « Sous Bois, par Jules Renard ; dessin de Vallotton, gravé par Ruffe ». La gravure taillée par Léon Ruffe (1864-1951), l’un des trois directeurs artistiques de L’Image, a été tirée de manière à pouvoir être vendue à l’unité et être intégrée à l’édition de luxe (sur cette question, voir ici). Dans l’édition courante, elle est reproduite par procédé photomécanique.

Le texte de Jules Renard (1864-1910) s’adresse à Romain Coolus (1868-1952), avec qui l’auteur, de même que Vallotton, sont liés d’amitié. Vallotton est alors le pivot du trio, en tant qu’illustrateur pour ainsi dire particulier de Jules Renard, d’une part, et co-contributeur avec Romain Coolus à divers projets (voir Le Chasseur de chevelures), d’autre part. En novembre 1897, Coolus remercie Jules Renard pour son témoignage d’amitié avec « Le Hamac », texte présent dans le douzième et dernier numéro de L’Image et accompagné, en tête, d’une illustration d’Armand Séguin (1869-1903), gravée par Jules Germain (1877-1946). Le 4 décembre 1897, Jules Renard confie à Coolus : « Si mon Petit Bois… eût été quelque chose de parfait, votre Hamac serait digne de lui. Vos vingt-cinq lignes d’art et d’amitié me font tout à coup rêver infiniment. » (Renard, 2009, lettre 623, p. 567).

«Vallotton...Sous Bois» dans l'index alphabétique du volume, p. 380; «Sous Bois, par Jules Renard; dessin de Vallotton gravé par Ruffe» dans le sommaire du no 3

Le titre fait partie intégrante de l'illustration

Non cité

Voir fiches liées

Emanuel, 1904, p. 39

Léon Guichard, «L'illustration des œuvres. Jules Renard et Félix Vallotton. Bucoliques», in : Guichard, 1936, pp. 58–59