No catalogue 051016
Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA (photographie : Philipp Hitz)
Droits : Réservés
Enfin seuls
Enfin seuls
Autonome
Le 23 février 1898, Émile Zola est condamné à un an de prison, peine maximale pour diffamation, suite à la publication de J’accuse…! Lettre au Président de la République dans L’Aurore. Son procès donne lieu à une véritable bataille juridique. Par son titre Enfin seuls, et ses magistrats à la tête lourde et aux yeux clos, ce dessin évoque non seulement le retour au calme, mais aussi et surtout la lenteur de la justice, « […] souvent au centre du débat caricatural […] » ainsi que le relève Bruno de Perthuis en 2004 (Bruno de Perthuis, « Images de la justice au temps de l’affaire Dreyfus », in : Sociétés & Représentations, vol. 2, no 18, 2004, pp. 135-145). Vallotton reprendra d’ailleurs la figure du juge endormi pour personnifier cette lenteur judiciaire en couverture du Cri de Paris du 4 décembre 1898.
Il convient de remarquer que la figure centrale de la présente couverture est très proche de l’illustration publiée en 1897 dans Contes de Pantruche et d’ailleurs.
À l’issue du procès de Zola, un dessin de Louis Chevalier intitulé Après la cour d’assises paraît dans Le Sifflet du 7 avril 1898 avec la légende « Enfin seuls ! » ; il montre un juge et un militaire dansant la gigue.
Monogrammé en bas à droite
Dessin de F. Vallotton
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St-James, 1979, no 47
Morel, 2002, p. 29