No catalogue 051055
Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA (photographie : François Doury)
Droits : Réservés
Sans titre [Et bien, la Justice !...]
Sans titre [Et bien, la Justice !...]
– Et bien, la Justice ! est-ce qu'on se réveille, ce coup-ci ?
Autonome
Le 29 octobre 1898, la chambre criminelle de la Cour de cassation déclare recevable la demande de révision du procès de Dreyfus de 1894 et décide d’ouvrir une enquête (sur cette question voir [Il n’y a pas d’affaire Dreyfus.], couverture du Cri de Paris du 20 novembre 1898). Toutefois, les investigations traîneront durant sept mois avant que ne soit prononcée l’annulation du jugement le 3 juin 1899. La lenteur de la justice, personnifiée ici par le juge endormi (sur ce point, voir également la couverture du 6 mars 1898), est « […] souvent au centre du débat caricatural […] » ainsi que l’écrit Bruno de Perthuis en 2004 (Bruno de Perthuis, « Images de la justice au temps de l’affaire Dreyfus », in : Sociétés & Représentations, vol. 2, no 18, pp. 135-145). Cette couverture, comme la précédente, du 20 novembre 1898, est l’illustration d’une locution verbale, « taper du poing sur la table », qui, au figuré, signifie exprimer son désaccord. Si ce n’est qu’il ne porte pas la robe, on serait tenté de reconnaître dans l’auteur du geste Fernand Labori, qui fut l’avocat de Lucie Dreyfus, d’Émile Zola, du colonel Marie-Georges Picquart puis d’Alfred Dreyfus lors du procès de Rennes.
Monogrammé au centre à droite
PHG V Michel
Dessin de Félix Vallotton
A. Félix Vallotton, dessin définitif pour [Et bien, la Justice !...], 1898, encre de Chine sur papier, 25,9 x 20,6 cm, collection particulière
Crédit photographique : ____
Droits : ____
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St-James, 1979, no 57
Morel, 2001, p. 196
Morel, 2002, p. 30