No catalogue 105000
Collectif, Le Livre d'or de « La Renaissance du livre ». Premier fascicule, Paris : Jean Gillequin & Cie, 1903, première de couverture
Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton (photographie : Etienne Malapert, Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne)
Droits : Réservés
Le Livre d'or de « La Renaissance du livre »
Le Livre d'or de « La Renaissance du livre »
Premier fascicule
« Les portraits par F. Vallotton et J. Flandrin » en dernière page
Jean Gillequin & Cie, Éditeurs
« Tous les chefs-d’œuvre de la littérature française – 79 volumes d’œuvres complètes, 21 volumes d’extraits », annonce le catalogue de l’éditeur Jean Gillequin, directeur des éditions La Renaissance du Livre sises à Paris. L’ambition est de proposer, réunis en un coffret de cent volumes et « à un prix abordable à tous [75 francs le coffret] » (p. 4), les écrits français considérés comme incontournables pour l’érudition du quidam. La liste paraît dans les pages centrales du Livre d’Or à l’étude ici – support publicitaire qui vante l’opération éditoriale –, et couvre une sélection allant du XIe au XIXe siècle.
En quelques phrases accrocheuses, que l’on comprend avoir été sollicitées par Gillequin à l’occasion de la souscription à son projet, près de quarante personnalités des lettres françaises signent une recommandation. Leur signature est pour ainsi dire littérale, puisque celle-ci est clichée en-dessous de leur déclaration, telle un autographe manuscrit, et ce dans une mise en page qui favorise l’impression d’exclusivité. En effet, chaque page présente en médaillon le portrait en noir et blanc du ou de la signataire, incrusté dans un bandeau qui représente soit le rayonnage d’une bibliothèque, soit le motif d’un encrier et de rinceaux, et celui-ci en noir, blanc et rouge.
Vallotton partage l’essentiel des pages illustrées avec Jules Flandrin (1871-1947), les deux artistes faisant l’objet d’une note en fin d’ouvrage (« Les portraits par F. Vallotton et J. Flandrin ») et contribuant respectivement 27 et quinze portraits. Les portraits dûs à Jules Flandrin sont ceux de Jean Gillequin, la Comtesse M. de Noailles, la Duchesse de Cumberland, Jules Claretie, Maurice Donnay, Paul Adam, René Boylesve, Eugène Brieux, Remy de Gourmont, Henri Lavedan, Ernest Lavisse, Abel Hermant, Jean Richepin, Gustave Lanson, Octave Uzanne.
Le dessin ornant la couverture du cahier en papier vergé est de René Vincent (1879-1936), représentant une lectrice attablée avec un livre ouvert devant une « Bibliothèque-Prime [...] en chêne clair, de beau style Louis XV, ornée d’agréables moulures qui en font un meuble charmant [...] » (p. 1). L’éditeur, Gillequin, exprime sa grande satisfaction quant au résultat, que l’on comprend avoir été réalisé en peu de temps : « Le cadre étroit de cette plaquette, le peu de temps laissé aux artistes à qui l’on devra la note d’art de ces feuilles, nous excuseront auprès des hautes personnalités qui ne trouveront pas reproduits, en ces quelques pages, les marques d’estime et les encouragements qu’elles prodiguèrent à La Renaissance du Livre. Cette dernière, également honorée par tant de témoignages, se défend d’avoir fait un choix, et c’est en respectant le plus possible l’ordre des lettres reçues qu’elle poursuivra leur publication en une série de fascicules ultérieurs. » Relevons ici qu’aucun autre fascicule n’est connu, faisant de ce volume du Livre d’or – au lettrage d’or en couverture et recelant un bulletin de souscription – un exemplaire tardif du type de portraiture que Vallotton avait entrepris une dizaine d’années auparavant pour Le Livre des masques et La Revue blanche.
Papier de Hollande vergé
1909LRZ672
« Dessins portraits pour la Renaissance du livre »
1909
« Dessins portraits p. Renaissance du Livre 500 »