La collaboration de Vallotton à la Revue illustrée, amorcée en 1888 par la réalisation de trois dessins, ne se concrétise qu’en 1890 et par la publication d’un seul d’entre eux.

À en croire son Livre de comptes, Vallotton n’aurait perçu aucun honoraire pour les trois dessins exécutés en 1888 (voir Paul Verlaine, Édouard Lalo et Catulle Mendès).

Le portrait de Verlaine est le seul à être publié. Alors que le dessin a été accepté par Baschet (éditeur du périodique, Ludovic de son prénom [1834-1909], ou son fils René [1860-1949], directeur) au début de l’été 1888, il ne sera reproduit que deux ans plus tard dans le numéro du 1^er septembre 1890.

Le 29 septembre 1888, Vallotton informe ses parents : « Baschet m’a commandé aussi un portrait pour la Revue […] » (Documents, vol. I, lettre 13, p. 46) puis il écrit à son frère le 16 octobre 1888 : « J’ai fait un portrait pour la Revue illustrée ; mais je ne sais pas encore s’ils en voudront, c’est bien difficile de s’implanter quelque part. J’en ai d’autres à faire, mais c’est bien peu de chose dans ces conditions-là. » (Lausanne, Fondation Félix Vallotton). Il s’agit probablement du portrait de Catulle Mendès ou de celui d’Édouard Lalo, deux personnalités avec lesquelles subsiste un échange de correspondance relatif à l’organisation d’une séance de pose.

Les péripéties liées à la publication du portrait de Verlaine permettent de deviner les raisons de la non-publication des portraits de Mendès et de Lalo.

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