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Illustrations de périodique

No catalogue 014080

Crédit photographique : © Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthour (photographie : Reto Pedrini)

Droits : Réservés


En reconnaissance [En reconnaissance 1]


Titre

En reconnaissance [En reconnaissance 1]

Légende
Sujet
____

Parution dans
Numéro
Date
1899 (15 Septembre)
Page
p. 95
Emplacement
Corps du périodique
Relation illustration-texte

Commentaire

Le texte qu’Eugène Fournière (1857-1914) publie dans La Revue blanche est insolite : cas unique d’une saynète – intitulée « En reconnaissance » –, il est accompagné de huit dessins de Vallotton qui rehausse l’humour grivois des échanges. L’illustrateur semble s’être essayé à une typologie nouvelle, unique elle aussi au sein de la revue, puisque certaines images ont été effectuées sur le mode du trait continu (voir ici et Fin) ; il en résulte dans ces cas une hybridité entre l’image et le cartouche, la frontière entre la composante illustrative et structurelle s’élimant au fil du trait. Ce mode opératoire n’est pas sans analogie avec le travail que fournit Vallotton pour la Revue franco-américaine (1895), où coexistent dessins, cartouches laissés vides, caractères imprimés et lettres dessinées. Relevons ici que Vallotton circonscrit le dessin d’un trait gras, plus empâté que les détails à l’intérieur des figures. Ce cerne, que l’on imagine volontiers dériver du cloisonnisme et de l’arabesque Art nouveau, agit en dénominateur commun des images et des lettres dessinées de Vallotton, réunissant ainsi sa production illustratrice et graphique en un style reconnaissable habité par un encrage dense de la ligne.

Fournière est un écrivain et un homme politique socialiste français, auteur d’œuvres sociologiques et de pièces de théâtre. En tant que théoricien et propagateur du socialisme, il milite pour une émancipation sociale fondée sur l’association d’individualités unies par les vertus de la sympathie. La saynète ci-contre en est exemplaire : deux soldats a priori ennemis, Poom Pedeboom et Van Cuyk, se retrouvent par hasard dans le même cabaret flamand, fuyant le champ de bataille pour se désaltérer à coups de bière. La cabaretière, troisième personnage de l’intrigue et dont on ignore le nom, est à la fois figure médiatrice des deux fantassins et objet de leurs convoitises. Ressort dynamique de l’action, elle quitte la scène et y revient à intervalles réguliers. Sur les huit vignettes, elle apparaît deux fois et ce, toujours en présence des soldats.

L’en-tête n’illustre pas de scène précise mais semble bien mêler différents épisodes, tout en convoquant les protagonistes principaux de la pièce : les trois personnages et la bière. Un des deux militaires semble inspecter l’uniforme de l’autre, la cabaretière assumant sa position de témoin est décalée sur la droite. La composition agit comme un bandeau du texte, occupant la page jusqu’aux marges latérales auxquelles le texte sera ajusté à son tour et ménageant de la place pour les caractères imprimés du titre.

La correspondance de Vallotton n’offre aucune indication à propos de la collaboration entre l’auteur et l’illustrateur. La saynète n’a connu d’autre tribune que La Revue blanche, et les dessins originaux n’ont pas été localisés.

Nadine Franci

Format
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Composition
Flottante
Couleur
Noir et blanc
Technique de reproduction
Dessin reproduit par procédé photomécanique
Gravure/photogravure

Non spécifié

Signature

Non monogrammé

Autre·s mention·s sur l’illustration
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Autre·s mention·s en marge de l’illustration
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Autre·s mention·s dans la publication

«Illustrations / Félix Vallotton: En reconnaissance», dans la table du tome XX; «Dessins de Félix Vallotton» en page 107

Remarques
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Image de comparaison
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Livre de raison

Non cité

Livre de comptes

Non cité

Honoraires
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Bibliographie
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Reprise·s
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Liens
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Fiche liée
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