No catalogue 047022
Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA (photographie : Philipp Hitz)
Droits : Réservés
Rachilde
Rachilde
Rachilde
En relation avec le texte éponyme, pp. 187–192.
Le texte de Remy de Gourmont et l’illustration de Vallotton sont inédits, car ils ne sont pas d’abord parus dans la Revue des revues en 1896.
Marguerite Eymery, dite Rachilde (1860-1953), est une femme de lettres française. En 1889, elle épouse Alfred Vallette (1858-1935), directeur de la revue Mercure de France.
Dans une lettre écrite entre le 15 septembre et le 20 octobre 1896, Remy de Gourmont indique à Vallotton : « Vous recevrez du Mercure des documents pour Rachilde et Pierre Louys. » (Documents, vol. I, lettre 87, p. 151).
La source iconographique de ce masque est le portrait de Rachilde par François Guiguet (1860-1937) dont la localisation actuelle est inconnue, reproduit notamment dans l’article de P[aul]-N[apoléon] Roinard, « Revue artistique. Les portraits du vingtième siècle », paru dans La Revue encyclopédique (no 71, 15 novembre 1893, p. 645) et dans l’écrit de Rachilde intitulé Le Démon de l’absurde. Avec reproduction autographique de 12 pages du manuscrit. Préface de Marcel Schwob. Portrait de l’auteur par François Guiguet (Paris : Éditions du Mercure de France, 1894).
En 1894, dans Portraits du prochain siècle, Jules Renard dresse le portrait de Rachilde au travers du tableau de Guiguet : « Quand Rachilde se regarde peinte par M. François Guiguet sur la porte du minuscule enfer où règne le Démon de l’absurde, elle se trouve bien. / On peut donc la réussir. Essayez à votre tour. / Observez que le front, sous les cheveux corses, semble une allée qu’on vient de ratisser, notez deux boucles, griffes allongées de derrière la tête ou crêpes voilant les tambours de basque des tempes. / Collez votre oreille au délicat coquillage de l’oreille pour écouter le bruit que fait une âme toujours agitée. / C’est sur trois nez comme ce nez que devait poser d’aplomb le trépied antique. / Deux lieues de sourcils bordent les yeux. Penchez-vous avec prudence pour voir à travers les roseaux des cils, couler tout au fond le regard. / Enfin, si vous cherchez un nouveau modèle de fil à couper le beurre, copiez la bouche. / Et quand vous aurez pris tant de peine, Rachilde au sourire énigmatique vous dira : / – Non, vous ne connaissez pas la petite Rachilde. » (Jules Renard, « Rachilde », in : [s.n.], [éd.], Portraits du prochain Siècle. Tome premier. Poètes et prosateurs, Paris : Edmond Girard Éditeur, 1894, p. 16).
Monogrammé en bas à droite
A. Félix Vallotton, dessin définitif pour Rachilde, 1896, plume et encre de Chine, retouches en gris clair sur papier, 12,8 x 10,3 cm, Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne. Acquisition, 1934. Inv. 1844
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