No catalogue 051108
Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA (photographie : François Doury)
Droits : Réservés
Ayez pitié d'un pauvre poète qui a eu le cerveau pris dans un engrenage
Ayez pitié d'un pauvre poète qui a eu le cerveau pris dans un engrenage
François Coppée
Autonome
Après avoir réalisé trois portraits de l’antidreyfusard François Coppée, président de La Ligue de la patrie française (sur ce point, voir ici), Vallotton le représentera encore sur quatre couvertures du Cri de Paris : le 15 janvier 1899, le 9 juillet 1899, le 28 janvier 1900 et le 26 août 1900.
Coppée, qui est membre de l’Académie française, est représenté en mendiant assis sur le pont des Arts, lequel est reconnaissable à ses parapets grillagés et fait face à l’Institut de France.
Le dessin de Vallotton est une mise en image d’une fausse interview du général Mercier (1833-1921), satire d’Octave Mirbeau (1848-1917) parue dans L’Aurore du 3 juin 1899, sous le titre « L’Expiation en marche » qui caricature de manière impitoyable Coppée : « Hélas ! général, Coppée, vous pourrez le voir dorénavant sur le pont des Arts, parmi les aveugles chanteurs. La tête branlante, le geste simiesque, il souffle dans des clarinettes des airs piteux et gagatesques. »
Monogrammé en bas à droite
Dessin de Félix Vallotton
A. Félix Vallotton, dessin définitif pour Ayez pitié d'un pauvre poète qui a eu le cerveau pris dans un engrenage, 1900, encre de Chine sur papier, 26 x 20 cm, localisation actuelle inconnue
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St-James, 1979, no 80
Morel, 2002, p. 27