No catalogue 051120
Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA (photographie : François Doury)
Droits : Réservés
À Saint-Sébastien
À Saint-Sébastien
– Devancés par la Chine, quelle honte.
Paul Déroulède
Autonome
Paul Déroulède (1846-1914) est un poète, romancier et homme politique français. En mai 1898, il est élu député de la Charente (voir le masque dessiné par Vallotton en couverture du Cri de Paris du 1er mai 1898).
Suite à une tentative de coup d’État, Déroulède, membre de la Ligue de la patrie française constituée en janvier 1899, paraît pour complot parmi d’autres accusés nationalistes devant la Haute Cour. À l’occasion de ce procès, tenu du 18 septembre 1899 au 4 janvier 1900, Vallotton l’a déjà représenté en couverture du Cri de Paris du 15 octobre 1899.
Son exil à à Saint-Sébastien donnera lieu à une deuxième couverture du Cri de Paris par Vallotton le 11 février 1900. C’est ici la troisième et dernière.
Pour la lecture de ce dessin, nous renvoyons à l’analyse d’Ashley St-James dans son ouvrage Vallotton dessinateur de presse : « Déroulède, toujours exilé, apprend par La Libre Parole, journal antisémite et nationaliste dirigé par Édouard Drumont, les massacres que provoque en Chine l’insurrection des Boxers. Ceux-ci ont assasiné, le 20 juin 1900, le ministre allemand en Chine, von Ketteler. C’est sans doute ce qui explique l’accablement du poète patriote, qui ne rêve que de revanche […]. » (St-James, 1979, no 92).
Le numéro de La Libre Parole que tient Déroulède est une interprétation de la une de l’édition du 17 juillet 1900, titrée « Les Massacres de Pékin ».
Monogrammé en bas à droite
Dessin de Vallotton
A. Félix Vallotton, dessin définitif pour À Saint-Sébastien, 1900, encre de Chine sur papier, 26 x 20 cm, localisation actuelle inconnue
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St-James, 1979, no 92