No catalogue 051126
Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA (photographie : François Doury)
Droits : Réservés
Sans titre [Malheur, la paix est déclarée]
Sans titre [Malheur, la paix est déclarée]
– Malheur, la paix est déclarée
Autonome
Il s’agit de la cinquième couverture du Cri de Paris consacrée par Vallotton à la seconde guerre des Boers, laquelle oppose l’État libre d’Orange et la République sud-africaine du Transvaal à la Grande-Bretagne (voir Laissez passer la justice de Dieu !, Au secours ! À l'assassin !, Albert Ubu de Galles et L'Europe : Ce n'est rien, on égorge un homme).
Pour la lecture de ce dessin, nous renvoyons à l’analyse d’Ashley St-James dans son ouvrage Vallotton dessinateur de presse : « Après la prise de Prétoria, le 5 juin 1900, toute résistance de l’armée boer proprement dite a cessé. En revanche, une guérilla très efficace commence, que Kitchener réprime implacablement. » (St-James, 1979, no 98).
La répression s’abat sur la population civile par la mise en place par l’armée britannique de camps de concentration en Afrique du Sud. Ces camps abritent surtout des personnes âgées et des enfants, comme représenté·e·s dans le dessin, ainsi que des femmes. Le 24 octobre 1900, François de Mahy (1830-1906), député de La Réunion et membre d’honneur du Comité de la jeunesse française en faveur du Transvaal, dénonce dans un article intitulé « La France et le Transvaal », publié par Le Journal de l’île de la réunion : « La pendaison par grappes d’hommes, lourdes à rompre la potence ; les suppliciés relevés et ranimés pour être rependus au milieu d’un redoublement de sarcasmes et de cruauté ; la confiscation des biens, la poursuite impitoyable, le Boer traqué, toute pierre où il reposera sa tête revendiquée comme propriété anglaise. »
Monogrammé en bas à droite
Dessin de Vallotton
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St-James, 1979, no 98
Morel, 2002, p. 42