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Illustrations de périodique

No catalogue 073004

Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA (photographie : Philipp Hitz)

Droits : Réservés


Sans titre [Rakkóx der Billionär 1]

Titre
Sans titre [Rakkóx der Billionär 1]
Légende
Sujet
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Parution dans
Numéro
Date
1900 (Février)
Page
p. 172
Emplacement
Corps du périodique
Relation illustration-texte

En relation avec Paul Scheerbart, «Rakkóx der Billionär. Ein Protzenroman», Die Insel, février 1900, pp. 172-201.


Commentaire

Publié en préoriginale dans Die Insel en février 1900, « Rakkóx der Billionär. Ein Protzenroman » est une nouvelle de Paul Scheerbart (1863-1915), inventeur et écrivain quelque peu oublié, considéré comme le père de la science-fiction allemande. Le récit relate l’histoire délirante d’un multimilliardaire qui renonce à ses élucubrations militaristes pour se lancer dans la transformation d’une montagne en œuvre d’art architecturale.

Cette illustration est le premier des cinq dessins réalisés par Vallotton pour accompagner le texte publié dans Die Insel. L’ensemble de la commande lui a rapporté 300 francs d’honoraires, comme il ressort de son Livre de comptes sous l’année 1900 : « Dessins p. la Revue Insel 300 ». Étonnamment, la deuxième illustration sera la seule reprise fin 1900 dans la publication du texte en volume chez Schuster & Loeffler à Berlin.

À notre connaissance, la première traduction française de la nouvelle n’est parue qu’en 1980 sous le titre « Rakkóx le milliardaire. Le roman d’un nouveau riche » (in Daniel Walther [éd.], Le livre d’or de la science-fiction. Science-fiction allemande. Étrangers à Uopolis, Paris : Presses Pocket, 1980, pp. 60-80). Vallotton n’ayant de l’allemand qu’une connaissance scolaire, on peut se demander comment il s’est documenté pour exécuter ses dessins détaillés dont les quatre premiers se singularisent par leur division inédite en trois registres superposés qui constituent une sorte de séquence. Le rapport avec des passages du texte est néanmoins difficile à établir pour la plupart d’entre eux. Ils ne semblent d’ailleurs pas avoir totalement convaincu Paul Scheerbart, qui écrit à Otto Julius Bierbaum, l’un des éditeurs de Die Insel, le 15 janvier 1900 : « […] Und dann werde ich an Vallottons Zeichnungen denken – und meine Seele zu beruhigen suchen – den sie ist natürlich – in brennender Revolution. » (Mechthild Rausch [éd.], Paul Scheerbart. 70 Trillionen Weltgrüsse. Eine Biographie in Briefen 1889-1915, , Berlin : Argon Verlag, 1991, p. 101, no 126).

Dans la partie centrale de cette première illustration, le héros de la nouvelle, le milliardaire Rakkóx laisse éclater sa colère. Le bandeau inférieur montre une ville en flammes ; le bandeau supérieur, un vol d’oiseaux. Ce dernier est le seul à trouver une correspondance dans le texte, où il est question de cigognes dressées au lâcher de mini bombes de dynamite : « Man kann fernerhin nicht bestreiten, dass sich viele Vögel sehr wohl zu Heereszwecken eignen. Die Krähenvölker liessen sich leicht mit Cyankalispritzen bewaffnen, und die Adler, Eulen und Störche könnten abgerichtet werden, kleine Dynamitbomben im richtigen Moment fallen zu lassen. » (p. 175).

En 1897, Bierbaum dresse dans son livre Stilpe un portrait très vivant de son ami Scheerbart : « ein wunderticher Mensch, der mitten in Berlin mit dem Gleichmut eines orientalischen Weisen lebte und, arm wie ein persischer Bettelmönch, sich mit einer köstlichen Grazie des Geistes aushalten liess. Sein Reich war nicht von dieser Welt, aber wer sein Reich kannte, diese weiten kosmischen Räume voll unerhörter Phantasien und diese bunten Fabelstädte mit den intimsten Winkeln geniessender Ruhe nach rasenden Räuschen, der wusste, dass seine Welt beträchtlich schöner war als unsere. Ein Fakir mit Humor. In der Heimat seines Geistes, in Indien, wäre er auch wohl ohne Alkohol weise und heiter gewesen; in Berlin aber musste er sehr viel trinken. Doch selbst im Alkohol blieb er harmonisch. Es schien, als ob er wirklich die Fakirkunst besasse, sich durch seelische Kräfte gegen alles Giftige immun zu machen. » (Otto Julius Bierbaum, Stilpe, Berlin : Schuster & Loeffler, 1897, pp. 330-331).

Katia Poletti


Format
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Composition
Circonscrite dans un rectangle
Couleur
Noir et blanc
Technique de reproduction
Dessin reproduit par procédé photomécanique
Gravure/photogravure
Non spécifié
Signature
Monogrammé au centre à gauche
Autre·s mention·s sur l’illustration

Autre·s mention·s en marge de l’illustration

Autre·s mention·s dans la publication

«Mit 5 Zeichnungen von Felix Vallotton», dans le sommaire du volume

Remarques


Image de comparaison
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Livre de raison

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Livre de comptes

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Honoraires
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Bibliographie

Ducrey, 1995, pp. 32-33.

Über Paul Scheerbart : 100 Jahre Scheerbart-Rezeption in drei Bänden. Band 2. Analysen, Aufsätze, Forschungsbeiträge, Michael M. Schardt, Hiltrud Steffen éd., Paderborn, Igel Verlag, 1996, pp. 236-237.

Heichhorn, 2003, p. 139.


Reprise·s
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Liens
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Fiche liée
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