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Illustrations de périodique

No catalogue 103016

Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA (photographie : Patrice Maurin Berthier)

Droits : Réservés


Édouard VII et M. Fallières


Titre

Édouard VII et M. Fallières

Légende

Ces deux pâles boutons, qui, presque du même âge, / L'un à l'autre enlacés semblaient n'en former qu'un. / (Les Enfants d'Edouard) / Casimir Delavigne

Sujet

Édouard VII et Armand Fallières


Parution dans
Numéro
Date
1908 (10 Juin)
Page
Hors-texte, entre les pages 416 et 417
Emplacement
Corps du périodique hors-texte
Relation illustration-texte
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Commentaire

Dans cette septième illustration de Vallotton parue hors-texte dans La Grande Revue, l’habituel portrait d’un homme politique à la tribune a cédé le pas aux effigies caricaturales de deux frères siamois, jaillies d’un même torse emballé à la manière d’un bouquet de fleurs : à gauche celle d’Édouard VII (1841-1910), depuis 1901 souverain du Royaume-Uni, à droite celle d’Armand Fallières (1841-1931), président de la République française depuis 1906. Les deux hommes sont identifiés en couverture du numéro. La légende du dessin fait allusion à leur date de naissance rapprochée, à trois jours d’intervalle, et à des fleurs : « Ces deux pâles boutons, qui, presque du même âge, / L’un à l’autre enlacés semblaient n’en former qu’un. / (Les Enfants d’Edouard) / Casimir Delavigne ». Cette légende est extraite de la première scène du troisième acte de la tragédie publiée en 1833, où Édouard V, roi d’Angleterre, raconte un rêve à son frère Richard, duc d’York : « Tout à coup à Windsor je me crus transporté. / Le feuillage tremblait par les vents agité ; / Leur souffle tiède et lourd annonçait un orage / Pour deux pâles boutons qui, presque du même âge, / Sur un même rameau confondant leur parfum, / L’un à l’autre enlacés, semblaient n’en former qu’un. / Unis comme eux, Richard, nous admirions leurs charmes. »

Un mois avant la parution du dessin de Vallotton, on pouvait lire dans La Grande Revue : « La volonté montrée par Edouard VII de se rapprocher de la France s’est manifestée avec une intensité particulière et il est peu de circonstances, en ce qui concerne la politique extérieure, dans lesquelles le gouvernement anglais n’ait donné au gouvernement français son appui et laisser percer son désir de rapprochement. » (non signé, « Les voyages de M. Fallières », La Grande Revue, no 9, 10 mai 1908, pp. 206-207).

Le propos a trait à la consolidation de l’Entente cordiale, une série d’accords bilatéraux signés sous ce nom par la France et le Royaume-Uni en 1904. Elle se matérialise du 25 au 29 mai 1908 par une visite officielle du président Fallières à Londres, à l’occasion de l’Exposition franco-britannique, inaugurée le 14 mai. Cette visite d’un président déjà très caricaturé a défrayé la presse satirique.

Vallotton a publié deux autres portraits d’Édouard VII : en couverture du Cri de Paris le 25 février 1900, encore en tant que prince de Galles, et le 19 juillet 1903 dans Le Canard sauvage.

Katia Poletti


Format
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Composition
Circonscrite dans un rectangle
Couleur
Noir et blanc
Technique de reproduction
Dessin reproduit par procédé photomécanique
Gravure/photogravure
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Signature

Monogrammé en bas à droite

Autre·s mention·s sur l’illustration
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Autre·s mention·s en marge de l’illustration

Un croquis de Félix Vallotton [sur la serpente superposée à l'illustration (fig. A)]

Autre·s mention·s dans la publication

«Hors texte: Édouard VII et M. Fallières, par Félix Vallotton» sur la couverture du numéro

Remarques
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Image de comparaison

A.

Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA (photographie : Patrice Maurin Berthier)

Droits : Réservés


Livre de raison

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Livre de comptes

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Honoraires
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Bibliographie
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Reprise·s
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Liens
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Fiche liée
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