No catalogue 071001
Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA (photographie : Philipp Hitz)
Droits : Réservés
Portrait of Puvis de Chavannes
Portrait of Puvis de Chavannes
Pierre Puvis de Chavannes
En relation avec la nécrologie par Gabriel Mourey «Puvis de Chavannes», publiée dans la partie française du magazine, pp. 63–65 et dans la partie anglaise du magazine, pp. 206–207 (l'illustration s'intègre entre ces deux pages).
Vallotton apparaît à une dernière reprise dans le magazine, mais pour la première fois avec une contribution réalisée expressément pour ce dernier. « Specially drawn and cut upon wood for The Studio », indique la légende. Le portrait de Puvis de Chavannes (1824-1898), planche hors-texte insérée dans une nécrologie par Gabriel Mourey de l’artiste décédé le 24 octobre 1898, ne fera l’objet d’aucun tirage ultérieur. (Il n’en existe que quelques épreuves isolées sur vélin, non signées, qui sont très certainement des épreuves d’essai.) S’agit-il d’un tirage original du bois de Vallotton et non d’une reproduction photomécanique d’après une épreuve (comme ce sera le cas de la série L’Exposition universelle en 1900 dans The Century) ? Le fait que la matrice soit perdue plaide en faveur de cette hypothèse. Elle n’a pas été renvoyée à Vallotton une fois le tirage effectué à Londres (sur ce point, voir également Le Bain, paru dans The Chap-Book en 1894).
Figure tutélaire de la modernité française, Puvis de Chavannes occupe une place privilégiée non seulement dans le magazine, mais aussi dans l’estime de Vallotton. Celui-ci lui a rendu des hommages répétés dans ses comptes rendus du Salon du Champ-de-Mars, parus dans la Gazette de Lausanne en 1891, 1892, 1893 et 1895 (voir Koella et Poletti, 2012, pp. 47-48, 81, 100-101, 109). Il s’agit du dernier des trois portraits que Vallotton réalise de Puvis de Chavannes, après une lithographie réalisée en 1893 pour la série Immortels passés, présents ou futurs (Vallotton et Goerg, 1972, no 34) et la tête de l’artiste avec celles de neuf de ses confrères dans Le Salon-rosse en 1896.
À partir de ce portrait de Puvis de Chavannes, Vallotton renoncera dans ses xylographies au cartouche contenant le titre. Ce que l’on sait des pratiques de l’artiste permet d’avancer qu’il n’ajoutait sa signature ou son monogramme qu’une fois sa composition achevée. Le monogramme malencontreusement gravé à l’envers – comme sur la xylographie de 1898 L’Émotion (Vallotton et Goerg, 1972, no 198) – ne pouvait être corrigé, puisqu’en gravure sur bois le noir est rendu par les parties du bois en relief et le blanc par les parties creuses. Seul l’ajout de blanc permet d’effectuer des modifications.
La source iconographique de ce portrait est une photographie de Pierre Petit réalisée lors de la même séance de pose qu’une photographie prise vers 1890.
non spécifié [Félix Vallotton]
Monogrammé à l'envers en bas à droite
Timbre rouge du magazine en bas à droite
By F. Vallotton (Specially drawn and cut upon wood for The Studio)
Illustrations: Portrait de Puvis de Chavannes (hors texte), gravé sur bois, par F. Vallotton: page 206 [p. 65]
1898LRZ385
«Portr de Puvis de Chavannes p le Studio»
1898
«Portr de Puvis de Chavannes p le Studio 100»
Félix Vallotton, Liste des gravures sur bois établie par ordre chronologique, 1891–1898, manuscrit, Lausanne, Fondation Félix Vallotton, sous 1898: «119 portr de Puvis de Chavannes»
Emanuel, 1904, p. 39
Teall, 1907, repr. p. 163
Godefroy, 1932, no 198
Vallotton et Goerg, 1972, no 200, p. 221
Poletti, 2019, pp. 41–42
Teall, 1907, p. 163