À l’image du portrait d’Alphonse Daudet – apposé en cul-de-lampe au texte de l’écrivain intitulé « Un Raté littéraire au XVIII^e siècle » et publié dans le numéro de juin 1895 de la Revue franco-américaine –, ce portrait de Tristan Bernard (1866-1947) a vraisemblablement été prévu pour illustrer l’essai de ce dernier, « Sous le voile de l’incognito », paru dans le même numéro. Vallotton recourt au style de l’effigie, confinant ici son trait aux contours du visage et à l’ombre portée du profil caractéristique de l’homme de lettres français.

Un dessin préparatoire pour ce masque existe (fig. B), exécuté sur la même feuille que celui du masque d’Alexandre Herzen. On peut relever la relation privilégiée qu’entretiendront Vallotton et Bernard, puisqu’en janvier 1892, Bernard crée Le Chasseur de chevelures où sont publiés, en 1894, les premiers masques de Vallotton. Trois ans plus tard, Vallotton illustrera l’ensemble des Contes de Pantruche de Bernard.

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