No catalogue 033000
Almanach socialiste illustré pour 1896, première de couverture illustrée par Théophile Alexandre Steinlen
Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA (photographie : Jean-Louis Losi)
Droits : Réservés
Almanach socialiste illustré pour...
Almanach socialiste illustré pour...
En 1894 paraît l'Almanach socialiste illustré pour 1895.
En 1901 paraît l'Almanach socialiste illustré pour 1902.
Le premier Almanach socialiste illustré paraît en 1894. La publication, dirigée par le journaliste militant du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire Maurice Charnay (1856-1916), connaîtra une livraison par an jusqu’en 1901 ; l’Almanach socialiste illustré pour 1902 est probablement le dernier paru. Qualifié d’« Almanach de propagande » en 1896 par John Grand-Carteret (Les Almanachs français : bibliographie-iconographie des almanachs, années, annuaires, calendriers, chansonniers, étrennes, états, heures, listes, livres d’adresses, tableaux, tablettes et autres publications annuelles éditées à Paris, 1600-1895, Paris, J. Alisié, 1896, p. 691), il est identifié comme un « périodique non anarchiste stricto sensu » dans le catalogue collectif de la presse anarchiste francophone, constitué sur la base de la thèse de René Bianco, consultable en ligne.
Pour de plus amples informations au sujet des almanachs socialistes et anarchistes, nous renvoyons à l’article très complet de Christiane Demeulenaere-Douyère, « Calendriers et almanachs socialistes et anarchistes (1871-1920). Pour un temps ‹ sans Dieu ni maître › ? » paru en 2010. On y apprend qu’à la fin du XIXe siècle, les almanachs « connaissent depuis longtemps une grande popularité. On sait le rôle important que ces modestes publications ont joué dans la culture et particulièrement, depuis la Révolution française, dans la culture politique des masses populaires ». Plus loin, l’accent est mis sur « un nouveau contexte politique de combat anticlérical, dont la volonté de laïciser la mesure du temps a été un élément important ».
Sur les huit livraisons parues, seules cinq ont pu être dépouillées, les almanachs publiés en 1894 (pour 1895), en 1899 (pour 1900) et en 1900 (pour 1901) n’ayant pu être repérés dans les collections consultées (Paris, Bibliothèque nationale de France ; Gentilly, Collection Michel Dixmier ; Lausanne, Centre international des recherches sur l’anarchisme,). Sur ce point, Christiane Demeulenaere-Douyère résume parfaitement la situation d’un « corpus dispersé et fragile » qu’elle explique ainsi : « Théoriquement soumis au dépôt légal, comme l’ensemble des publications, ces almanachs ont souvent été publiés dans des conditions marginales, à la limite parfois de la clandestinité, et ne sont donc pas entrés régulièrement dans les collections de la Bibliothèque nationale de France. Quant aux bibliothèques personnelles de militants anarchistes où on peut les trouver de façon privilégiée, elles ont rarement fait l’objet de dépôt dans des établissements publics de conservation patrimoniale. À l’exception de quelques collectionneurs, ces impressions populaires, souvent dédaignées comme de médiocre intérêt, ne sont pas recherchées systématiquement. De plus, il s’agit d’objets matériels de mauvaise qualité (mauvaise qualité du papier et du brochage notamment), qui ont beaucoup circulé de main en main, ce qui a ajouté à leur usure. Le nombre d’exemplaires dont on dispose est donc réduit, pour la plupart en mauvais état de conservation matérielle et, dans les bibliothèques publiques, d’accès difficile, voire interdits de consultation à cause de leur usure, ce qui ne contribue pas à faciliter un travail de recensement systématique ».
Treize masques dessinés par Vallotton paraissent dans trois livraisons consécutives de l’Almanach socialiste illustré : six en 1895 (pour 1896), deux en 1896 (pour 1897) et cinq en 1897 (pour 1898). Celui de Victor Barrucand paru en 1895 est le seul inédit, ce qui lui vaut l’unique fiche liée à l’Almanach socialiste illustré dans le présent catalogue. Les autres masques ont été publiés précédemment dans Le Rire ou La Revue blanche, deux journaux aux sympathies libertaires dont on trouve la réclame dans les pages d’annonces des différentes livraisons de l’almanach et qui ont probablement mis à disposition les illustrations gracieusement, à savoir : en 1895 (pour 1896) : Henri Rochefort (« Dessin du Rire ») en page 15 ; Zo d’Axa (« Dessin du Rire ») en page 31 pour illustrer son article « Brebis galeuse » ; Alexandre Herzen (« Dessin de La Revue blanche ») en page 39 pour illustrer l’article « Tsarisme & révolution » de Maurice Charnay ; Paul Adam (« Revue blanche ») en page 49 pour illustrer son article « L’Alcool » ; Louise Michel (« Revue blanche ») en page 59. En 1896 (pour 1897) : Nikolaï Konstantinovich Mikhaïlovski (« Revue blanche ») en page 15 et Vladimir Galaktionovich Korolenko (« Revue blanche ») en page 17 pour illustrer l’article non signé « Écrivains russes ». En 1897 (pour 1898) : les masques de Joseph Vinoy (page 41), Louis Rossel et Raoul Rigault (page 43), Fortuné Henry (page 44), Georges Darboy (page 45) qui illustrent l’article « Fusilleurs et fusillés » de Jean Allemane, sont assortis de la précision : « Tous les dessins de cette étude appartiennent à la collection de La Revue blanche ». Tous se trouvent également dans le livre Enquête sur la commune de Paris publié aux Éditions de La Revue blanche en mai 1897.
Un autre almanach illustré, intitulé Almanach de la question sociale, paraît entre 1891 et 1903. Y figurent entre 1897 et 1903 sept dessins de Vallotton, qui sont tous des reprises de La Revue blanche, du Cri de Paris et de L’Assiette au beurre (mentionnées dans les fiches correspondantes).
Non cité
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