En relation avec le texte éponyme de Mathias Morhardt

Sur les trois encadrements gravés pour les poèmes de Mathias Morhardt (1863-1939) (à ce propos, voir ici), les deux qui ont été publiés (celui-ci et un autre) reprennent pour modèle le projet d’illustration interrompu en 1893 du Livre de Marguerite, dont l’auteur est également Morhardt. Ces encadrements sont pensés comme des paysages qui auraient été évidés de leur partie centrale rectangulaire (voir [Argument], [Les Jours mauvais], [Les Jours de fêtes]). Ils se distinguent en cela des encadrements réalisés en 1895 pour la Revue franco-américaine, davantage orientés vers l’ornementation du pourtour d’un cadre (voir Chroniques, Fantaisies, Contes et poèmes, Actualités).

Auguste Lepère (1849-1918), fondateur de L’Image, demande à Vallotton le 18 mai 1897 : « Voulez-vous remettre au porteur les bois que vous avez bien voulu graver pour notre revue. […] Avez-vous envoyé des fumés de vos planches à Monsieur Morhardt : je vois qu’il les attend. / Bien entendu vous ne conserverez pour vous que 2 fumés. Ce sont les conditions générales. / Sur la vente de vos épreuves, même sur celle de vos clichés, une part vous revient. » (Lepère souligne ; lettre de Lepère à Vallotton, Lausanne, Fondation Félix Vallotton).

Par « fumé », Lepère entend les épreuves de la xylographie. L’Image en tirera plus de 136 sans la lettre de ces deux encadrements, dont 111 pour l’édition de luxe et 25 sous la forme de feuilles vendues à l’unité. Sur cette question, voir ici.

«Vallotton...Jours d'été, Jours d'hiver, deux bois originaux» dans l'index alphabétique du volume, p. 380

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Félix Vallotton, Liste des gravures sur bois établie par ordre chronologique, 1891–1898, manuscrit, Lausanne, Fondation Félix Vallotton, sous 1897: «101 encadrement (Image»

Meier-Graefe, 1898, n^os 96-97, p. 68 «Deux encadrements pour "L'Image"»

Godefroy, 1932, n^o 181 «L'Été»

Vallotton et Goerg, 1972, n^o 184, p. 200 «L'Été»