No catalogue 113000
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Date de parution de l'illustration dans la Revue générale de l'électricité
En 1916, Vallotton consigne dans son Livre de comptes un « Dessin d’Éphéméride pour l’Éclairage Électrique » pour lequel il touche 200 francs d’honoraires. Or en 1916, le périodique intitulé La Lumière électrique. Précédemment L’Éclairage électrique. Revue hebdomadaire des applications de l’électricité ne contient aucune illustration. C’est dans la Revue générale de l’électricité. Organe de l’union des syndicats de l’électricité que l’on trouve, le 22 décembre 1917, un dessin qui correspond sans doute à celui mentionné par l’artiste en 1916 dans son Livre de comptes.
En l’absence de signature ou de monogramme, et sans aucune indication concernant son auteur, la paternité du dessin semble néanmoins indiscutable : la composition synthétique, dominée par le contraste du noir et du blanc ; la nature littérale du dessin, celui d’une main tenant entre le pouce et l’index un bristol blanc ; et surtout les embruns, près du pouce, témoignent d’un procédé typique de Vallotton dans les années 1920, à savoir celui de l’imitation du crachis lithographique. Ces pointillés apparaissent en effet avec insistance quelques années plus tard, dans les illustrations pour Un Cœur simple, La Vie meurtrière et L’Âme du cirque, lesquelles portent toutes le signe d’un renouvellement de sa pratique.
Le dessin est repris le 29 décembre 1917 pour annoncer une autre publication. Du point de vue formel, il présente des analogies avec le billet d’enterrement gravé en 1894 et l’encadrement paru dans La Revue blanche en 1899 : le recours au cartouche vierge est en effet identique.
Relevons par ailleurs que les honoraires de 200 francs semblent excessifs pour un unique dessin. À titre de comparaison, Vallotton perçoit 100 francs pour chacun des portraits publiés dans Bibliothèque universelle et revue suisse en 1916 et 1917. Un second dessin a-t-il été réalisé pour la Revue générale de l’électricité ? La présence de pointillés sur un encadrement publié le 7 avril 1917 et repris plusieurs fois jusqu’au 27 octobre 1917 nous permet d’émettre l’hypothèse qu’il soit lui aussi de la main de Vallotton.
Non cité
1916
«Dessin d’Ephéméride pour l’Eclairage Electrique 200»