No catalogue 115001
Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA (photographie : Philipp Hitz)
Droits : Réservés
Sans titre [Un Cœur simple 1]
Sans titre [Un Cœur simple 1]
En relation avec le texte de Gustave Flaubert, Un Cœur simple, chapitre I, pp. 1-2.
Sur la page de gauche du début du conte, Vallotton illustre en pleine page le personnage principal du récit : « Pendant un demi-siècle, les bourgeoises de Pont-l’Évêque envièrent à Mme Aubain sa servante Félicité. Pour cent francs par an, elle faisait la cuisine et le ménage, cousait, lavait, repassait, savait brider un cheval, engraisser les volailles, battre le beurre, et resta fidèle à sa maîtresse [...] » (p. 1). Il représente le personnage de Félicité à genoux sur le parquet, à le frotter d’un chiffon, une brosse et un seau à portée de main, la mine muette et les paupières baissées.
Un des traits saillants du dessin est le traitement du fond, piqueté d’une nuée de pointillés qui confèrent à l’arrière-plan une densité granulaire. Ce procédé, qui apparaît aussi dans les illustrations pour La Vie meurtrière (1921) et L’Âme du cirque (1924), est le signe d’un renouvellement de sa pratique qui mime la technique du crachis lithographique. Il en explore les possibilités plastiques dans les deux autres illustrations pour Un Cœur simple (voir la deuxième et la troisième). Relevons en outre que la manière de cerner le personnage d’un trait plus épais que les éléments du décor emboîte le pas aux illustrations qu’effectue Vallotton pour les récits de type théâtral, comme la saynète En reconnaissance (1899) ou la critique de la pièce Le Bourgeois gentilhomme (1902).
Monogrammé en bas à droite
Non cité
Non cité