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Catalogue à prix marqués de la librairie Edmond Sagot, catalogue no 35, décembre 1892, deuxième de couverture
Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton
Droits : Réservés
Décembre 1892 (paraît tous les deux mois). Catalogue no 35
Comme indiqué sur sa couverture, le Catalogue à prix marqués de la librairie Edmond Sagot paraît tous les deux mois. En décembre 1892, le libraire, marchand d’art, éditeur d’estampes et d’affiches confie à Félix Vallotton la réalisation de la couverture de son 35e catalogue.
L’ouvrage répertorie 7'354 articles : partitions de musique, autographes, dessins, gravures, lithographies ou encore affiches. Les œuvres de Vallotton apparaissent sous les numéros 6'514 et 6'515 avec quatre xylographies : Portrait de Richard Wagner – qualifié de « Curieux portrait exécuté par un jeune graveur sur bois d’une originalité et d’un talent réels (voir l’article consacré à Vallotton dans L’Art et l’idée du 20 février 1892) » –, Tête de vieille femme (voir ici), Une foule à Paris (voir ici) et Un enterrement en province (voir ici), trois « Pièces très curieuses, d’une facture très personnelle et fort artiste. Toutes ces épreuves sont tirées à la main par le graveur. »
À compter de ce catalogue, un lien durable s’établit entre Edmond Sagot (1857-1917) et Vallotton : le marchand commercialise les estampes du graveur, sans distinction de technique ou d’époque, des eaux-fortes d’après, gravées de 1888 à 1892, à la série L’Exposition universelle de 1900 (voir ici). Cela jusqu’en 1914, selon le Livre de comptes de Vallotton et ses lettres à Sagot (Paris, Bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art, Collections Jacques Doucet, Fonds Sagot-Le Garrec). Les archives de l’artiste ne contiennent étonnamment aucune lettre du marchand, dont le nom apparaît dans le Livre de comptes une première fois fin 1891 (« épreuves bois vendues à Joly et à Sagot »).
Sagot donne toutefois sa préférence aux xylographies. En 1898, il co-édite, avec l’éditeur berlinois J. A. Stargardt, la monographie bilingue – allemand et français – consacrée à Vallotton par Julius Meier-Graefe.
En matière de xylographie, il semble même que Vallotton passe le témoin à Sagot, à en juger par ce qu’il lui écrit le 20 novembre 1902 : « Vous m’avez demandé il y a pas mal de temps je crois si j’avais encore des portraits de Schumann... et je crois avoir répondu que non. J’avais tout a fait oublié qu’au contraire j’en avais un tirage intact. Je l’ai retrouvé en classant mes papiers. Si cela vous intéresse encore, je pourrais vous en remettre, ou même vous le remettre intégralement, avec le bois si vous le désirez. Je m’occupe de choses très autres et suis un peu sorti du courant... Vous seriez mieux placé que moi pour en tirer profit. Un mot en ce cas s.v.p. » (Paris, Bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art, Collections Jacques Doucet, Fonds Sagot-Le Garrec).
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