En relation avec l'article de Remy de Gourmont, «Nouveaux masques», Mercure de France, n^o 97, janvier 1898, pp. 58–91, et plus spécifiquement «Marcel Schwob», pp. 77–82.

Marcel Schwob (1867-1905) est un écrivain français.

Son masque, ainsi que celui de Paul Claudel, semblent initialement avoir été prévus pour le premier Livre des masques en 1896, aux côtés notamment de Rachilde et de Pierre Louÿs. C’est ce que laisse penser une lettre de Remy de Gourmont à Vallotton, rédigée entre le 15 septembre et le 20 octobre 1896 : « Vous recevrez du Mercure des documents pour Rachilde et Pierre Louys. / Je rassemble les autres. / Pour Claudel il n’y a qu’un buste qui est chez Schwob. Connaissez-vous Schwob ? Puis-je lui demander un rendez-vous pour vous. Il demeure 26 rue Vaneau. » (Documents, vol. I, lettre 87, p. 151).

Une année plus tard, à l’automne 1897, Vallotton rencontre Marcel Schwob pour réaliser son portrait d’après nature. Le 22 octobre 1897, Remy de Gourmont annonce à Marcel Schwob : « Pour la séance chez vous, c’est convenu. Vallotton est absent. Dès qu’il sera là, j’organiserai cela. Vous me direz votre jour et heure. » (Gourmont, 2010, lettre 291, p. 345).

Le 30 octobre 1897, Remy de Gourmont s’adresse à Vallotton : « Voici la liste de nos cinq prochains Masques : / 1. Max Elskamp, poète / 2. Paul Claudel / 3. Marcel Schwob / 4. Henry Mazel / 5. Alfred Vallette. / Ci-joints [sic] les photographies de Elskamp / et de Mazel / Vous avez fait directement A. Vallette. / Enfin, vous n’aurez qu’à prendre rendez-vous, par mon intermédiaire, pour pouvoir faire Schwob d’après nature, chez lui, 122, rue du Bac. [l’autrice souligne] / En même temps, vous trouverez là un fort beau buste de Claudel, qui vous servira pour la cinquième tête. / La question Schwob sera ainsi résolue ; mais si vous publiez sa tête dans quelque autre revue, donnez-moi, si possible, la priorité ; ou bien différenciez les deux masques. [l’autrice souligne] […] Noto. – Elskamp désire être fait avec son chapeau ; si cela ne vous gêne pas. Mazel est ressemblant, mais un peu sévère. » (Documents vol. I, lettre 105, p. 166).

Le rendez-vous est pris, comme l’atteste Remy de Gourmont auprès de Vallotton : « Je vous ai annoncé chez M. Schwob pour demain à 10h […]. » (Documents, vol. I, lettre 107, p. 167).

La lettre du 30 octobre indique précisément que Vallotton se devait de différencier les masques d’une même personne fournis à des publications distinctes. Face à son modèle, il exécute un dessin à la mine de plomb (fig. A), dont il va tirer deux masques de facture différente. Le présent masque et celui publié peu avant – le 15 décembre 1897 – dans la Revue des revues.

Le texte de Remy de Gourmont et l’illustration de Vallotton seront repris dans Remy de Gourmont, Le II^me Livre des masques, Paris : Société du Mercure de France, 1898.

Remy de Gourmont, Nouveaux masques: […] Marcel Schwob […]; les cinq masques dessinés par Félix Vallotton [table des matières du Tome XXV]

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Vance Thompson, French portraits. Being appreciations of the writers of young France, Boston, Richard G. Badger & Co., 1900, p. 184