No catalogue 067035
Crédit photographique : © Fondation Félix Vallotton / SIK-ISEA (photographie : Philipp Hitz)
Droits : Réservés
La Reine Victoria [Félix Vallotton 35]
La Reine Victoria [Félix Vallotton 35]
Reine Victoria
Autonome
Cinq portraits (Napoléon Ier , Adolph Menzel, Félix Faure, la reine Victoria et l’empereur Guillaume II) ont été spécialement gravés pour l’ouvrage de Meier-Graefe. Il s’agit très probablement de tirages originaux et non de reproductions, à la différence des autres planches du livre (à ce propos, voir ici).
Victoria, de son nom complet Alexandrina Victoria de Hanovre (1819-1901), Reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande de 1837 à 1901 et Impératrice des Indes de 1876 à 1901, fut la dernière souveraine de la Maison de Hanovre.
La source iconographique de ce portrait est très certainement une photographie prise par Alexander Bassano (1829-1913), toutefois non repérée, lors de la même séance que les clichés qui montrent la reine Victoria de profil, la tête tournée vers la gauche en direction de sa petite-fille, la princesse Margaret de Connaught (1882-1920), qu’elle tient dans ses bras (voir ici).
Dans son Livre de comptes, Félix Vallotton précise que la xylographie est réalisée pour l’éditeur Stargardt de Berlin, ce que confirme la mention qui l’accompagne dans l’ouvrage de Meier-Graefe (p. 68). L’historien de l’art déclare au sujet de cette illustration, à la page 31 : « Le délicieux portrait de la reine d’Angleterre, où se révèle le côté de sérénité qu’il y a dans le caractère de Vallotton, sans nuire cependant au sérieux de la vérité, est peut-être le plus fin de la série et, en même temps, le seul portrait de femme que l’artiste ait fait jusqu’à présent. » Sur ce dernier point doit être apportée une légère rectification. Certes, il est indiscutable que l’artiste a réalisé en 1898 bien moins de portraits féminins que masculins gravés sur bois. Toutefois, l’effigie de la reine Victoria n’en est pas pour autant le seul exemplaire. Abstraction faite de la toute première xylographie de l’artiste – le visage d’une personne inconnue, archétype de la femme âgée (voir Tête de vieille) – Vallotton exécute en 1894 les portraits de Louise Michel (Vallotton et Goerg, 1972, no 150), Séverine (Vallotton et Goerg, 1972, no 154) et Yvette Guilbert (Vallotton et Goerg, 1972, no 157) pour la série Portraits choisis commandée par l’éditeur Louis Joly (voir ici).
Un portrait en pied de la reine Victoria dessiné par Vallotton paraît en couverture du Cri de Paris le 29 octobre 1899. L’artiste y reprend la tête de la reine telle que gravée ici.
Monogrammé en bas à droite
«La reine Victoria pour J.A. Stargardt, Berlin», p. 68
A. Félix Vallotton, dessin préparatoire pour La Reine Victoria, 1897, encre de Chine, mine de plomb, gouache blanche et sépia sur papier, 16,3 x 12,7 cm, localisation actuelle inconnue, reproduit in Vallotton et Goerg, 1972, p. 194
Crédit photographique : ____
Droits : ____
1897LRZ318
«Reine Victoria. grav. s bois»
1897
«reine Victoria. bois p. M. Stargardt»
Félix Vallotton, Liste des gravures sur bois établie par ordre chronologique, 1891–1898, manuscrit, Lausanne, Fondation Félix Vallotton, sous 1897: «94 Reine Victoria»
Meier-Graefe, 1898, no 91, p. 68 « La reine Victoria pour J.A. Stargardt, Berlin »
Godefroy, 1932, no 175
Vallotton et Goerg, 1972, no 177